La Chine accentuerait la lutte anti-piratage informatique
En 2010, les autorités chinoises, qui s’inquiètent de la vulgarisation du hacking, ont procédé à l’arrestation de 460 pirates. Mais la controverse WikiLeaks révèle aussi des pratiques douteuses de leur part.
Dans un effort de lutte contre la cyber-criminalité à grande échelle, des centaines de pirates informatiques ont été arrêtées en Chine cette année.
Le ministère en charge de la Sécurité publique a indiqué que 400 hackers ont été appréhendés courant 2010.
180 cas recensés concernaient des délits informatiques. Tandis que 14 sites proposant des logiciels piratés ou des sessions de formation au hacking ont été fermés.
« Les attaques informatiques sont toujours à un niveau extrêmement inquiétant et le hacking devient une pratique de plus en plus vulgarisée », déclare le ministre concerné par la sécurité publique.
Les médias d’Etat chinois lancent un signal d’alarme adressé aux commandements militaires qui devraient sérieusement prendre en compte les moyens nécessaires pour relever le défi de la sécurité de l’information et de l’Internet et se préoccuper davantage des enjeux de cyber-guerre.
Cette initiative anti-hacking serait une preuve que la Chine rencontre désormais des soucis similaires en Europe et aux Etats-Unis.
C’est à dire qu’une partie des personnes disposant de compétences IT bascule du côté des « dark hats » (pirates susceptibles de nuire aux systèmes informatiques).
« La Chine monte en puissance dans le secteur IT. Ce pays dispose du plus grand parc de téléphones mobiles du monde », constate Claire Sellick, en charge de l’organisation du salon professionnel Infosecurity Europe. « C’est clair que l’infrastructure Internet du pays croît rapidement, tout comme le nombre d’internautes. »
Tout en poursuivant : « Le ministre de la Sécurité publique a pris conscience de l’ampleur du piratage en observant qu’un certain nombre d’ordinateurs exploités en entreprise n’intégrait pas d’outils de sécurité Internet ».
Dans quelle mesure le gouvernement chinois accepte une certaine transparence ?
Sur fond de volonté affichée dans la lutte anti-hacking, WikiLeaks a publié des notes diplomatiques confidentielles issues de l’administration fédérale américaine qui mentionne l’implication présumée du gouvernement chinois dans les attaques contre les infrastructures de Google survenues entre fin 2009 et début 2010.
Adaptation libre en français d’un article eWeek.co.uk : Chinese Authorities Arrest 460 Hackers (03/12/10)