La Commission européenne n’approuve pas le rachat de Sun par Oracle
La Commission européenne a fait part de ses objections à Oracle et Sun Microsystems concernant leur fusion. Elle craint des effets négatifs sur la concurrence dans le secteur des bases de données.
Comme l’avait laissé entrevoir The Financial Times, la Commission européenne pourrait envisager de bloquer le rachat de Sun Microsystems par Oracle, annoncé en avril dernier pour 7,4 milliards de dollars. Selon un document officiel remis par Sun à la SEC (Securities and Exchange Commission), l’autorité américaine de contrôle des marchés financiers, Bruxelles a émis, le 9 novembre dernier, des « objections » concernant ce rachat.
Selon les informations dévoilées par Sun, si cette objection formulée par les autorités européennes ne porte pas un coup d’arrêt définitif au rapprochement des deux firmes IT, elle constitue néanmoins une première étape vers le blocage de la transaction.
Les réserves de la Commission européennes portent exclusivement sur l’acquisition par Oracle de MySQL, le leader mondial des bases de données ouvertes, encore propriété de Sun. De son côté, la firme de Larry Ellison est le numéro un mondial des bases de données propriétaires, devant IBM et Microsoft.
La concurrence pourrait être faussée
Bruxelles estime ainsi que l’acquisition de Sun par Oracle pourrait entraîner une distorsion de la concurrence dans le domaine des bases de données. Cette affirmation intervient après une enquête approfondie de cette OPA, lancée par les autorités européennes en septembre, alors que, de leur côté, les autorités américaines avaient validé cette transaction en août dernier.
Oracle attend impatiemment depuis plusieurs mois la conclusion de ce deal. Mais selon l’UE, l’éditeur américain n’a souhaité faire aucune concession et n’a apporté aucune réponse satisfaisante pour rassurer Bruxelles sur une saine concurrence sur le marché des bases de données après la finalisation du rachat de Sun.
Bruxelles saisit mal les enjeux liés au marché des bases de données
Aujourd’hui, Oracle ne comprend absolument pas les objections soulevées par Bruxelles. Cette décision serait ainsi liée à une bien mauvaise connaissance du marché des bases de données.