La Commission européenne prête à interdire le spam

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La Commission européenne étudie le renforcement éventuel des lois sur la protection des données face au coût que représente l’envoi de publicités non sollicités (spam en anglais).

Aujourd’hui, les internautes européens décident de recevoir ou non des publicités dans leurs boîtes aux lettres électroniques, soit en cochant une case de refus (l' »option passive »), soit en sollicitant les informations publicitaires par une requête en ligne (l' »option active »). Mais selon une étude commandée par la Commission européenne, les publicités non demandées coûteraient 10 milliards d’euros aux internautes rien qu’en coûts de communication. La Commission a donc estimé qu’un système basé sur une requête volontaire serait profitable aux industriels et renforcerait la confiance des consommateurs dans le commerce électronique.

Le spam illégal dès 2002 ?

Selon le rapport, « le choix de l’option active (‘opt-in’) se justifie par une méthode de collecte des données plus efficace et viable [que l’option passive], d’après les professionnels du marketing. Par ailleurs, cette approche renforcerait la protection de la vie privée dans l’Union européenne ». A ce jour, ce genre de pratique fonctionne uniquement en Autriche, Danemark, Finlande, Italie et Allemagne. En juillet dernier, la Commission avait déjà souligné ses intentions d’intégrer ce système actif dans la loi sur la protection des données. Une telle décision rendrait alors illégal le spam dès 2002.

Brightmail, une entreprise anglaise spécialisée dans le filtrage d’e-mails, a également confirmé les milliards de livres que coûte la publicité sauvage. « Le spam ne provoque pas seulement une perte de productivité de 15 à 20 % en entreprise », explique Phil Fraher, le directeur, « il génère également d’énormes problèmes de performances pour les fournisseurs d’accès, problèmes que les abonnés perçoivent comme des attaques par déni de service. Les exemples américains montrent que, sans outils de protection, l’envoi massif de publicités non sollicitées peut augmenter de 150 % par mois. »