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La Darpa planche sur le GPS de demain

Des systèmes d’interférométrie atomique, des gyroscopes à calibration automatique, des horloges atomiques basées sur des lasers à impulsion…  La Darpa explore de nombreuses pistes pour développer le GPS de demain.

L’agence chargée des technologies émergentes au sein du département américain de la Défense a détaillé ses travaux dans un rapport – document PDF, 41 pages – publié ce jeudi. Elle y dresse un panorama global concernant l’impact des sciences (big data, neurotechnologies, électronique, physique quantique… sur la sécurité nationale).

En page 18, référence est faite aux missiles téléguidés utilisés notamment pendant la guerre du Vietnam et qui ont révolutionné les stratégies militaires en permettant de viser certaines infrastructures stratégiques (radars, postes de communication, centres de contrôle aérien, etc.).

A l’époque, ces armes étaient essentiellement basées sur des lasers et des capteurs électro-optiques. Ce qui a limité leur efficacité dans de nombreuses zones géographiques, a fortiori face à un ennemi dispersé.

C’est dans cet esprit que la Darpa avait lancé, dès les années 1960, des expérimentations autour de ce qui allait devenir le GPS (Global Positioning System). Les perspectives ouvertes en 1957 par l’observation de Spoutnik ont mené au lancement d’une flotte de satellites en haut orbite. Lesquels ont tout particulièrement servi à géolocaliser les sous-marins et ainsi à limiter le temps passé à la surface, au périscope.

La miniaturisation progressive des équipements et l’optimisation de leur consommation énergétique ont d’abord servi le secteur militaire, notamment en Irak et dans les Balkans. Puis le GPS a trouvé des applications dans les transports, la météorologie ou encore l’agriculture.

Mais le dispositif présente plusieurs faiblesses : mauvaise réception dans les zones denses, fonctionnement souvent erratique en intérieur, exposition aux systèmes de brouillage… Autant d’écueils que la Darpa cherche à éliminer dans le cadre du projet ASPN, pour « All Source Position and Navigation », dont le gouvernement américain a fait une priorité.

La valeur ajoutée se trouverait essentiellement – du moins dans un premier temps – sur le domaine militaire. L’objectif est d’ailleurs d’atteindre un niveau de miniaturisation suffisant pour fixer les équipements ASPN sur des blindés ou les intégrer dans des appareils électroniques qui seront confiés aux soldats.

La base hardware et télécoms devra s’assortir d’algorithmes plus flexibles que ceux sur lesquels repose le GPS. La Darpa évoque aussi des instruments capables de suivre plus efficacement la vitesse et la direction d’un mouvement, ainsi que des technologies calculant une position depuis un large éventail de sources comme les antennes hertziennes.

Crédit photo : fongfong – Shutterstock.com

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