La fièvre de la fibre monte aussi en Free
En présentant ses résultats annuels, le groupe FAI a dévoilé une feuille de
route pour la fibre optique à domicile et fait aussi le point sur la 3G et le
WiMax.
Cette première vague de déploiement représentera un investissement de 150 million d’euros. Une enveloppe qui tend plutôt vers la fourchette basse par rapport aux prévisions initiales. « Nous avons une volonté plus opérationnelle de se concentrer sur certains quartiers [dans les villes visées, ndlr] », explique Olivier Rosenfeld, Directeur financier du groupe Iliad. D’ici 2012, le FAI compte investir 1 milliard d’euros dans la FTTH jusqu’en 2012.
Pour faire ses premiers pas dans la fibre à domicile, Iliad a acquis l’opérateur très haut débit parisien CitéFibre en octobre 2006. Depuis, l’équipe a été intégrée dans la nouvelle entité Free Infrastructure (ex-société PN qui a permis de défricher le terrain du très haut débit) en charge du développement du réseau dédié.
« Nous voulons d’abord migrer nos clients ADSL vers la fibre », donne Michaël Boukobza comme priorité. Le coût du passage à un accès de type FTTH par abonné existant s’élèvera à environ 1500 euros. Par comparaison, le fait d’équiper un client en Freebox HD en dégroupage total est évalué à 250 euros.
Interrogé sur le déploiement de la fibre optique par délégation de service public (DSP), le DG de Free se demande où se trouve réellement « la carence » haut débit invoqué dans le Code général des collectivités territoriales. » Pas forcément dans les zones fortement urbaines », commente-t-il. Une allusion à des tentatives initiées par des collectivités pour pousser à ce type de schéma dans des zones sur lesquelles le besoin ne se fait pas ressentir.
Sur le volet de la commercialisation d’une offre de prix de gros de la fibre, Iliad/Free tempère le débat à l’instar de Neuf Cegetel en attendant une décision de l’Autorité de régulation des communications électroniques en la matière.
Inévitablement, une question sur les éléments diffusés en début d’année par l’Expansion portant sur une tentative Cinven de rapprocher le câblo-opérateur Noos-Numéricâble (une société dans laquelle le fonds d’investissement à investi) au groupe Iliad a été évoquée au cours de la conférence. Mais les dirigeants du groupe télécoms ont refusé d’apporter un moindre commentaire sur ce sujet.
Les journalistes ont eu plus de chances à propos du dépôt d’une offre pour la reprise de Club Internet : Michaël Boukobza a confirmé qu’Iliad avait déposé une première offre pour le rachat de la branche française d’accès Internet mise en vente par sa maison-mère Deutsche Telekom.
Mobilité : quels projets pour Free ? |
A quand le quadruple play chez Free ? Certes, le FAI propose des téléphones dual mode (GSM/Wifi). Mais, tout comme chez Neuf Cegetel, on reste assez discret sur l’impact réel de ce type de terminaux hybride. La question de la licence 3G est suspendue : le groupe Iliad a clairement indiqué qu’il ne sera pas candidat dans les conditions actuelles d’attribution c’est-à-dire en achetant une licence « cash » à 619 millions d’euros. Le groupe pourrait changer de position si le gouvernement accepte une baisse significative du prix d’acquisition de la licence 3G ou s’il est possible de s’entendre sur un étalement dans le temps de la somme à verser ou en cas d’alliance stratégique avec un partenaire (industriel de préférence). Du côté du WiMax, Free avance aussi à pas feutrés. D’ici la fin de l’année, il lancera un test en 802.16e (WiMax mobile) « dans un quartier d’une grande ville » dont le nom n’est pas communiqué. Rappelons que Free est le seul groupe télécoms à disposer d’une licence nationale dans le WiMax et qu’il a commencé depuis l’année dernière à commercialiser une offre WiMax via sa filiale IFW. |