La fin de la NeoGeo Pocket
SNK a fait savoir que sa console portable NeoGeo Pocket Color serait bientôt retirée du marché, la concurrence avec la GameBoy Advance s’annonçant trop disproportionnée. Un échec qui prouve une nouvelle fois qu’en micro informatique, le meilleur produit n’est pas toujours adopté par le plus grand nombre.
La société de jeux vidéo SNK a annoncé officiellement l’arrêt prochain de la fabrication et de la vente de sa console portable NeoGeo Pocket Color. Cette console, sortie il y a à peine trois ans, avait réussi à grignoter une infime part du marché des consoles de jeux portables à Nintendo, qui est le maître en ce domaine avec sa GameBoy. Le japonais en ayant vendu 100 millions d’exemplaires en 11 ans d’existence (voir édition du 16 juin 2000). Si, techniquement la NeoGeo Pocket Color pouvait lutter à armes égales avec une GameBoy Color, ce système 16 bits ne tenait pas la route face au nouveau système portable Nintendo, la GameBoy Advance. Devant apparaître cet été sur les marchés japonais et américains, la GameBoy Advance est une console portable 32 bits de dernière génération. SNK ne souhaitait perdre de l’argent à essayer de combattre en vain le rouleau compresseur marketing de Nintendo et a donc préféré se retirer au moment opportun.
Un mouvement que pourrait très prochainement suivre un autre acteur important du monde des consoles, Sega. En effet, suite à la relative déconvenue de la Dreamcast sur le marché mondial (4 millions d’unités vendues dans le monde), Sega se trouve actuellement dans une position financière inconfortable et songerait à abandonner la fabrication de machines. Si les rumeurs d’un éventuel rachat de la firme nippone par Microsoft ont été vite démenties, il n’en reste pas moins qu’à l’heure actuelle, Sega se cherche un nouveau souffle, qui ne passerait pas obligatoirement par la fabrication de consoles.
Mais une bonne machine ne fait pas forcément de bonnes ventes. Erreur stratégique (en l’occurrence des GD-Rom incopiables de 1 Go pour Sega) ou produits en avance sur leur temps et inadaptés au marché, certains bijoux technologiques n’ont pas eu le succès qu’ils méritaient peut-être. Il faut se rappeler qu’en 1989, Commodore, alors au sommet de sa gloire avec les Amiga 500 et 2000, avait sorti le CDTV, mélange de console et de lecteur de Laser Disc à brancher sur un simple téléviseur. Vendu à l’époque 4 490 francs TTC, le produit avait été un gros « flop » qui avait entraîné Commodore dans la tourmente. Or ce que la firme américaine proposait en 1989 n’est ni plus ni moins que le concept qui a présidé à la création de la Playstation 2. Autres temps, autres moeurs?