La France, locomotive de l’IPv6 ?
Alors que le régime actuel d’allocation des adresses IPv4 augure d’une pénurie pour 2012, la France conserve une généreuse longueur d’avance dans le déploiement du successeur IPv6.
La France accapare 57% du trafic IPv6 mondial et se pose en pionnière d’une transition imminente vers cette nouvelle version d’un protocole d’attributions des adresses IP condamné, sous sa forme actuelle (IPv4), à une saturation courant 2012.
Sous la houlette d’Eric Besson et des principaux acteurs de l’Internet, réunis en septembre dernier à l’occasion de concertations en ce sens, l’Etat enregistre notamment le concours des équipementiers Alcatel-Lucent, Sagemcom et Technicolor.
En l’imminence d’une migration qui laisse la plupart des entreprises frileuses, insensibles, voire imperméables, le ministre de l’Economie numérique rappelle que l’Icann a attribué au mois de février l’ultime lot d’adresses IPv4.
Et l’intéressé de mettre, tout en contraste, l’accent sur les « 340 milliards de milliards de milliards de milliards » d’identifiants uniques mis à disposition avec le protocole réseau IPv6.
Un discours qui porte ses fruits, à en croire The Measurement Factory, dont l’étude menée à ce sujet entérine l’Hexagone en qualité de meilleur élève dans l’exercice de cette transition.
Si les deux protocoles semblent amenés à cohabiter durant plusieurs années, la France (57% du trafic à l’échelle mondiale) conserve une longueur d’avance sur les Etats-Unis (40%).
Plus globalement, sur les 12 derniers mois, le taux d’adoption de l’IPv6 sur le globe aurait bondi de 1,27 à 25,4%.
L’approbation et l’empressement consécutif de GoDaddy, qui gère près d’un cinquième des domaines en .com, .net et .org, n’y serait pas étranger.