La gendarmerie stoppe un vaste trafic de codes de sécurité de téléphones mobiles
Un réseau de piratage de téléphones mobiles a été démantelé après une plainte de SFR et une enquête de la section de recherches de la gendarmerie de Marseille.
Un réseau opérant depuis dix ans, un préjudice estimé à plusieurs millions d’euros, des fraudes en série…Vu l’ampleur du piratage de téléphones mobiles, ce serait une première pour les forces de police françaises.
Plutôt bien ficelé le trafic. Un réseau de piratage des codes de sécurité des téléphones mobiles à l’échelle nationale vient d’être démantelé.
Le 22 septembre, l’enquête de la section de recherches (SR) de la gendarmerie de Marseille a abouti à l’interpellation de neuf personnes sur le territoire (Rennes, Belfort, Lille, Orléans, Toulon…).
A l’origine, SFR avait déposée une plainte fin 2009 après avoir constaté une brèche de sécurité dans son système de bases de données avec une « intervention humaine ».
Selon l‘AFP, une information judiciaire pour vol en bande organisée et atteinte aux systèmes de traitement automatisé des données a été ouverte.
Des collaborateurs de SFR seraient impliqués mais on trouverait aussi des ramifications chez Orange et Bouygues Telecom et au niveau international.
Comment fonctionnait ce réseau pirate ? L’organisation tourne autour du déverrouillage des appareils à partir des codes dérobés dans la base de données de l’opérateur.
Un système de contournement qui permet de développer diverses types de fraudes : vente de codes sur Internet, désimlockage sauvage, réseaux physiques alternatifs de distribution de terminaux débridés…S
elon la gendarmerie, le réseau s’appuyait sur des comptes à l’étranger (Luxembourg, Etats-Unis, paradis fiscaux).
Ce n’est pas la première affaire de ce genre. Selon Zataz.com, 26 personnes avaient été arrêtées en mars 2009 dans une vaste opération à l’encontre de pirates présumés ayant visé les opérateurs français de téléphonie mobile pour un préjudice qui était estimé à 8 millions d’euros.