L’offensive Google TV pourrait impliquer la conquête imminente de l’Europe de l’Ouest et tout particulièrement la France, à compter de cet automne, en partenariat avec Sony.
Pour matérialiser de telles ambitions, une offre déclinée en deux boîtiers qui embarqueront chacun le système d’exploitation Android et une puce ARM.
En l’occurrence, un processeur Marvell Foresight à 1,2 GHz, en lieu et place de l’Intel Atom implémenté dans la Google TV première du nom, celle-là même qui a essuyé les plâtres aux origines du concept, fin 2010.
Le premier modèle, vraisemblablement commercialisé à environ 200 euros, remplira le simple office de décodeur TV interactif. Son homologue proposé autour de 300 euros sera doté, en supplément, d’un lecteur Blu-Ray.
A l’occasion du CES de Las Vegas, Google avait défini un plan d’attaque qui devrait faire foi lors de cette expérience européenne.
A la clé, selon les intéressés, une plate-forme métamorphosée avec des mises à jour régulières et un catalogue de contenus plus conséquent qu’à l’heure actuelle, dont ces quelque 150 applications Android adaptées aux grands écrans des téléviseurs.
En outre, un écosystème de reconnaissance vocale complémentera le pilier Google Play, intronisé au mois dernier, et qui diversifiera d’autant l’offre multimédia, avec un généreux répertoire musical, mais aussi cinématographique.
Sony y adjoindra ses services Video et Music Unlimited, ainsi que la catch-up TV de M6.
En revanche, ce moteur de recommandations disponible aux Etats-Unis ne sera pas de la partie en France, à en croire les Echos.
Un moindre mal, voire un cadet au rang des soucis de Google, qui s’aventure là sur un terrain miné. Entrée dans une période charnière, la télévision connectée se cherche une légitimité, au même titre que ses composantes fondatrices telle la vidéo à la demande.
Entre fols espoirs nés d’initiatives entrevues sur le long terme (projet Apple TV, escarmouches d’Ubuntu) et défections successives (Logitech, Microsoft), la frilosité des diffuseurs de contenus n’a pas son pareil.
Avec cette deuxième mouture de son décodeur, Google espère séduire les chaînes et ouvrir la voie à une collaboration qui débouche sur une nouvelle conception de la télévision.
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