La guerre des consoles reprend aux US, bientôt en Europe
Lancée le 18 novembre sur le sol américain, la GameCube connaît un joli démarrage selon les dirigeants de Nintendo. Le constructeur japonais en a livré 700 000 exemplaires et compte en vendre plus d’un million d’ici la fin de l’année. Une quinzaine de titres accompagnent ce lancement qui ne devrait pas laisser Microsoft indifférent.
Trois jours après la Xbox de Microsoft, Nintendo a, comme prévu, débuté la commercialisation de sa nouvelle console de jeux vidéo, la GameCube, le 18 novembre dernier. Accompagné d’une quinzaine de nouveaux titres dont Luigi’s Mansion, Wave Race : Blue Storm de Nintendo Publisher ou encore Star Wars : Rogue Squadron 2 de Lucas Arts, le successeur de la Nintendo 64 embarque une architecture 128 bits basée sur un processeur IBM PowerPC cadencé à 485 MHz, épaulé par 40 Mo de mémoire vive. La petite (11 x 15 x 16 cm) boîte violette lit des CD-Rom au format propriétaire de 3 pouces avec une capacité de 1,5 Go (technologie optique développée par Matsushita). Un vrai challenge pour les pirates. La GameCube offre, comme la Xbox, jusqu’à quatre connecteurs pour gamepads et deux ports pour cartes mémoire Flash. Si l’on trouve bien deux ports série et un port parallèle, rien n’a été prévu pour la connexion Internet, a priori.
Lancée en septembre au Japon (voir édition du 13 septembre 2001), la GameCube débarque à raison de 700 000 unités sur le territoire américain. Nintendo espère en écouler 100 000 par semaine jusqu’à la fin de l’année pour dépasser le million de consoles vendues en 2001. Selon Nintendo, les ventes de la GameCube et des jeux ont atteint 98 millions de dollars dès le premier jour. Un succès pour les responsables de Nintendo, fiers d’avoir dépassé les 93 millions de dollars de recettes américaines du film Harry Potter mais silencieux sur le nombre d’unités réellement vendues. La GameCube est commercialisée à près de 200 dollars contre 300 pour la Xbox de Microsoft.
Nintendo vise un public plus jeune
Des différences de prix qui permettent aux deux constructeurs de ne pas trop se marcher sur les pieds sous prétexte de ne pas viser les mêmes marchés. Si Nintendo vise, tant par le tarif de sa console que par son image dans l’univers du jeu vidéo, un public adolescent, Microsoft s’attaque à une cible plus âgée pour ne pas dire plus fortunée. Car si la Xbox coûte 100 dollars de plus que la GameCube, les titres ludiques aussi. Quand Microsoft commercialise un jeu à environ 50 dollars, Nintendo en commercialise deux ou trois pour le même prix. Cela rapporte autant à son éditeur tout en donnant le sentiment au consommateur d’en avoir pour son argent. Mais le vrai concurrent de Microsoft et Nintendo reste Sony et sa PlayStation 2. La bataille de Noël promet d’être chaude… enfin sur le territoire nord-américain pour l’instant, puisque les deux nouvelles consoles ne seront pas disponibles avant l’année prochaine en Europe.