La guerre du silence
Pour faire diminuer le bruit des ordinateurs les fabricants de disques durs rivalisent d’ingéniosité. Fujitsu annonce un nouveau modèle dont le niveau sonore ne dépasserait pas 22 dB.
Après Quantum et son disque dur à 28 décibels (voir édition du 7 décembre 1999), le constructeur Fujitsu affirme avoir mis au point une technologie capable de ramener le niveau sonore à 22 dB. Baptisé Silent Drive, le principe de Fujitsu repose sur deux procédés. Tout d’abord « l’injection d’un liquide dans des roulements conçus à partir de matériaux insonorisés » et « la mise en place de micro-programmes destinés à contrôler le mode silence ». Les versions actuellement disponibles, en petites quantités toutefois, proposent des volumes de stockages variant de 6,4 à 10,2 Go pour des vitesses de rotation des plateaux de 5 400 et 7 200 tours pas minute. Ces disques sont à la norme ATA et possèdent une interface UltraDMA 66.
Qui ne s’est jamais plaint du bruit de son PC ? Cette nouvelle technologie marque évidemment un pas dans le bon sens, mais il ne faut pas oublier que le disque dur n’est le seul générateur de bruit dans un ordinateur. Les processeurs toujours plus rapides, et qui dégagent donc toujours plus de chaleur, sont le plus souvent munis de ventilateurs, eux-mêmes souvent bruyants. On voit même des cartes graphiques dont le processeur spécialisé se voit affublé d’un tel appendice. Mais il y a également des recherches effectuées dans ce domaine.
Même si les Easy PC, ces machines au look soigné présentées par plusieurs constructeurs il y a quelques mois sous l’impulsion d’Intel (voir édition du 16 novembre 1999), poussent les fabricants à ces recherches sur le bruit, ils ne constituent pas forcément la raison essentielle. On sait aussi que la concurrence acharnée qu’ils se livrent les a amené à revoir leur marge drastiquement à la baisse. On parle de moins de moins de 5 dollars par disque durs… L’innovation technologique est donc l’un des moyens de se démarquer de la concurrence, pour obtenir de meilleurs prix. Pour l’heure, nos oreilles leurs disent merci.