La Hadopi prend ses marques progressivement et vient d’organiser son premier rendez-vous de presse.
Le terme de conférence de presse était banni. Il s’agit juste d’évoquer « l’état d’avancement opérationnel et règlementaire ».
La nouvelle « autorité indépendante de régulation » a désormais une adresse physique dans le XIVème arrondissement à Paris.
Mais il faudra se contenter de l’affichette Hadopi de l’interphone pour confirmer la localisation de l’institution rue de Texel.
En attendant que le nouveau logo tout frais soit diffusé et mis en valeur (voir photo).
Une première réunion de presse sous forme de « point d’étape » a été organisée lundi soir dans ses locaux.
Elle a confirmé qu’elle se tenait prête pour passer en mode opérationnel à partir de la fin juin.
Traduction : prévoir l’envoi des premiers avertissements par e-mail aux internautes pirates pour l’été sauf contre-temps de dernière minute.
Pour cette première intervention publique dédiée à l’Hadopi, une belle brochette de représentants de l’institution a répondu présent à l’appel.
Marie-Françoise Marais, présidente de l’institution, était présente avec quatre membres du collège (Chantal Jannet, Jean Berbineau, Jacques Toubon, Patrick Bouquet).
Mais aussi le secrétaire général de la Hadopi (Eric Walter) et les trois membres de la Commission de la protection des droits (Mireille Imbert-Quaretta, Jean-Yves Monfort et Jacques Bille).
La première allocution revient à la présidente de l’institution. Marie-Françoise Marais a officiellement pris ses fonctions en janvier.
« J’ai une carrière judiciaire. Je suis toujours conseiller à la Cour de cassation. J’ai été habituée à aborder le droit d’auteur par la loi à appliquer et dans laquelle ont est toujours un peu prisonnier », introduit-elle.
« Hadopi, c’est une autre approche du droit d’auteur dans son dynamisme et dans un domaine qui est le Net en évolution constante. »
Pour décrisper l’ambiance lourde en cette soirée de lundi au ciel gris comme si le dieu Hadopi allait bientôt nous tomber sur la tête, Marie-Françoise Marais entre dans le vif du sujet en reprenant ce qu’elle considère comme des poncifs diffusés par les médias.
« Quand on résume Hadopi, cela veut dire souvent sanction, fliquage voire prison, liberticide, ridicule, déplorable… Ce n’est pas tout à fait cela », déclare-t-elle en pratiquant l’art de la litote.
La presse Hadopiesque est visiblement décortiquée. « On a dit que j’étais la mère fouettarde du Net*. On a parlé également d’une bouillonnante sexagénaire (…). Je vous invite donc à une conversation avec mamie au coin du feu. »
(lire la fin de l’article page 2)
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