Pas facile de détenir près de 80 % du marché de la musique en ligne ! C’est en effet ce que totalisent à eux deux MusicNet (voir édition du 2 avril 2001) et PressPlay (voir édition du 22 février 2001), les services mis en place respectivement par AOL Time Warner, EMI et BMG d’une part, et Sony associé à Vivendi Universal d’autre part. Ces cinq maisons de disques, surnommées les Majors, vont devoir répondre aux questions des agents du ministère américain de la Justice. En effet, d’après le Mercury News et le Wall Street Journal (un abonnement gratuit est nécessaire pour consulter l’article), les autorités antitrust américaines auraient ouvert une enquête sur d’éventuelles pratiques anticoncurrentielles liées aux deux plates-formes. Le gouvernement s’intéresserait aussi à leurs politiques en matière de droits d’auteur et de licences. Alors que les autorités américaines ne commentent pas les affaires en cours, aucune des cinq Majors contactées par les journalistes américains n’a souhaité réagir.
Déjà, en juin dernier, on apprenait sans plus de détails que la Commission européenne avait lancé une enquête similaire. Interrogé sur le sujet à l’époque, le PDG de RealNetworks, Rob Glaser, qui préside MusicNet, avait éludé la question (voir édition du 14 juin 2001). D’après le Mercury News, le ministère américain de la Justice aurait reçu des plaintes de « petites » sociétés de services de musique en ligne auxquelles MusicNet aurait refusé d’accorder des licences. Les services par abonnement de MusicNet et de PressPlay doivent débuter à la rentrée (voir édition du 24 juillet 2001). MusicNet, qui s’appuie sur RealNetworks, ne distribuera pas directement les morceaux, ils seront disponibles par le biais de RealNetworks, Napster et AOL. Au contraire, les internautes seront directement en relation avec PressPlay, qui s’est associé à MSN (Microsoft), Yahoo et MP3.com.
Des pratiques peu habituelles
Le Mercury News cite Tuhin Roy, vice-président du développement stratégique d’Echo Networks, une radio en ligne basée à San Francisco. D’après lui, MusicNet demandait à sa société de payer avant d’engager les négociations sur les licences. « Nous avons formulé une demande à quelqu’un qui était consultant pour MusicNet, afin de savoir comment cela se passait pour les licences », explique-t-il. « Ce contact – qui est toujours consultant pour MusicNet – m’a appris qu’actuellement ils ne signent pas avec les petites structures. Ils visent quatre ou cinq grandes sociétés comme distributeurs. » D’après le Mercury News, Tuhin Roy ainsi que d’autres sources non citées affirment que MusicNet demanderait aux sociétés une avance pouvant représenter jusqu’à 750 000 dollars (près de 5,6 millions de francs, 850 000 euros) avant d’engager des négociations sur les droits de licence. « C’est inhabituel », commente Tuhin Roy, « durant toutes mes années dans le métier, je n’ai jamais entendu parler de quelqu’un ayant dû sortir de l’argent pour démarrer une négociation. » Espérons que le ministère américain de la Justice saura nous renseigner sur ce genre de pratiques.
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