La libre expression sur Internet, un droit enfin reconnu universellement. C’est un cap décisif pour le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, localisé en Suisse.
Le 5 juillet, le principal organe des Nations Unies œuvrant à la promotion et à la protection des droits fondamentaux, composé de 47 Etats, a reconnu le droit à la liberté d’expression sur Internet.
Il appelle tous les Etats à garantir ce droit, ainsi que l’accès à la Toile.
La résolution avait été présentée conjointement par le Brésil, les Etats-Unis, le Nigeria, la Suède, la Tunisie et la Turquie.
La portée de ce texte de l’ONU est forte à plus d’un titre : la liberté d’expression doit être aussi protégée aussi en ligne.
Tous les Etats sont appellés à promouvoir et faciliter l’accès à Internet et la coopération internationale au nom du développement des médias et des communications dans le monde.
Le texte a été adopté malgré l’opposition de pays comme la Russie et l’Inde. De manière étonnante, la Chine et Cuba ont exprimé des réserves mais n’ont pas manifesté une vive opposition à la résolution.
Pourtant il y a du chemin à faire dans ces deux pays tant la censure d’Etat est omniprésente.
Une déclaration de principe que l’on peut ovationner après la série des révolutions observées l’an dernier dans des pays arabes comme la Tunisie, la Libye ou l’Egypte.
Au nom de la libre circulation de l’information, Eileen Chamberlain Donahoe, ambassadrice des Etats-Unis devant le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, a considéré que l’adoption de cette résolution constituait un cap décisif.
« Pour la première fois, un texte de l’ONU confirme que les droits de l’homme sur Internet doivent être autant protégés que ceux existant pour la vie réelle. »
De son côté, Hillary Clinton, Sécrétaire d’Etat pour les Etats-Unis, se montre tout aussi ravie au nom de la « protection des droits de l’homme et des libertés fondamentales sur Internet ».
Même si WikiLeaks est en bisbille avec les autorités américaines pour d’autres raisons (diffusion de câbles diplomatiques notamment, possible extradition de son fondateur Julian Assange…), l’organisation militante, qui prône davantage de transparence dans les affaires internationales, la vie politique et économique, ne peut qu’approuver ce texte.
Elle a commencé à divulguer 2,5 millions de mails émanant des autorités, de sociétés ou de personnalités de la Syrie, pays au coeur de l’actualité en raison de la contestation grandissante du régime autoritaire de Bachar el-Assad.
Autant de correspondance électronique confidentielle susceptible de gêner le pouvoir en place mais aussi des anciens alliés de la Syrie qui préfèreraient oublier des liens jadis tissés…
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