La moitié de la France signe avec France Télécom

Cloud

Une cinquantaine de départements adhèrent à la charte « départements inovants » de France Télécom visant à accélérer le déploiement du haut débit.

Avant fin avril 2004, 50 départements auront souscrits à la charte de déploiement du haut débit proposé par France Télécom en début d’année (voir édition du 6 janvier 2004). Telle est l’annonce faite aujourd’hui à Auxerre par Thierry Breton, PDG de France Télécom, à l’occasion de la signature de la Charte par Henri de Raincourt, Président du Conseil général de l’Yonne. Intitulée « Départements innovants », cette charte vise à accélérer le déploiement du haut débit dans les régions mal ou pas du tout desservies en infrastructures haut débit dans le cadre d’un partenariat élaboré sur mesure en fonction des capacités et besoin de la région.

Ces accords visent à accélérer le déploiement du haut débit. Selon Thierry Breton, 85 % du territoire sera couvert par les accès ADSL d’ici l’été 2004. Sur ce réseau, l’offre 2 Mbit/s sera expérimentée dès le mois de juin prochain. Et une technologie DSL multipaires à 4 Mbit/s en direction des entreprises sera également proposées. Les débits pourront monter à 6 et 8 Mbit/s courant 2005 « dans des conditions économiques très intéressantes », selon France Télécom qui comptait, fin mars 2004, 4,1 millions de lignes ADSL.

90 % de la population

Plus de la moitié des départements français seront donc, d’ici quelques semaines, sous la coupe de l’opérateur historique en matière de haut débit. L’objectif de Thierry Breton de couvrir 90 % de la population avant la fin de l’année 2004 est donc en bonne voie. En incitant les départements à s’investir avec l’opérateur historique, René Trégouët reprochait à France Télécom de prendre le risque de figer l’innovation et les évolution technologiques en matière de haut débit (voir édition du 8 mars 2004). Il récusait notamment l’exclusivité induite par la signature de la charte et le risque d’absence de concurrence dans l’offre finale pour les consommateurs. Il est certain que la charte induit plusieurs questions, pour le moment sans réponse : Quels seront les débits réellement proposés (certains parlent de 128 Kbit/s) et à quel prix? Les présidents des Conseil généraux signataires ne partagent visiblement pas l’analyse du sénateur du Rhône.