La musique en ligne représente moins de 1% des ventes de disques
Si le marché de la diffusion en ligne est marginal, il n’en reste pas moins prometteur pour les majors. Notamment sur le secteur des ventes de sonneries pour les téléphones mobiles.
Les ventes de musique en ligne ont généré sur le marché français un chiffre d’affaires de 8,5 millions d’euros, si l’on prend en compte les volumes de ventes en gros que le Syndicat national des éditeurs phonographiques (Snep) a communiqué à l’occasion du Midem, le salon international du marché de la musique qui s’est achevé en fin de semaine dernière. Plus précisément, il s’agit des revenus en ligne générés par les cinq majors (Universal Music, Sony Music, BMG, EMI Music et Warner Music) en France.
Si les chiffres sont prometteurs pour la musique en ligne, ils restent encore très marginaux : ils ne représentent que 0,9 % des 953,4 millions d’euros réalisés par le secteur du disque en 2004. C’est une différence de 158,6 millions d’euros par rapport à 2003 (soit une baisse de 14,3 % en valeur), regrette le Snep. L’industrie du disque clame toujours que ces mauvais chiffres sont imputables aux échanges illégaux de la musique en ligne.
2 % des ventes mondiales
A l’échelle mondiale, la musique en ligne a généré 430 millions d’euros pour 2004 selon l’institut d’études Jupiter Research. Le marché de la musique en ligne français représente 2 % de ce résultat mondial contre 6,6 % pour les ventes physiques. La diffusion en ligne affiche donc un dynamisme prometteur en France.
2004 a vu l’arrivée de nouveaux services de distribution en ligne dont l’iTunes Music Store, Sony Connect, FnacMusic ou M6music. Ils ont rejoint les Virginmega, eCompil (propriété d’Universal Music) et autre OD2 dont le catalogue est distribué par des portails partenaires (MSN, Tiscali, Wanadoo…). Et l’on attend encore la version française de Napster.
Cependant, le plus gros des revenus ne provient pas de la musique proprement dite mais des services à travers les sonneries de téléphones mobiles. Celles-ci ont généré un chiffre d’affaires de 6,6 millions d’euros contre 1,9 million d’euros pour les téléchargements de titres. Les sonneries et autres personnalisation musicale du téléphone mobile pourraient d’ailleurs représenter le véritable axe de développement économique pour les majors de la musique. Elles devraient atteindre 8,6 milliards de dollars en 2007 selon le cabinet d’études Forrester.