La pub mobile a-t-elle les yeux plus gros que le ventre ?
La publicité mobile gagne du terrain. Ce marché va connaître une forte croissance en Europe comme en Amérique du Nord. Il pourrait produire 20 milliards de dollars de revenus d’ici 2015.
Grâce à la publicité mobile, marques et annonceurs peuvent facilement rester en contact avec le consommateur, dans un contexte mieux défini, par le consommateur lui-même, en fonction de ses recherches, des sites qu’il consulte et de sa localisation.
La publicité ciblée impliquera la segmentation des consommateurs selon leurs habitudes, pour leur proposer les produits et services pertinents. Elle s’installe peu à peu sur les réseaux sociaux et dans les applications mobiles.
Au cœur de cette révolution, les applications de cartographie et la réalité augmentée. Grâce aux fonctions de géolocalisation des smartphones et des tablettes, les annonceurs peuvent proposer à chaque utilisateur des adresses situées dans son périmètre immédiat.
En 2010, le marché mondial de la publicité mobile a rapporté 1,6 milliard de dollars. L’exercice 2011 pourrait se conclure sur des revenus doubles : 3,3 milliards de dollars.
Stephanie Baghdassarian, directrice du département recherches chez Gartner, annonce pour 2015 un chiffre exorbitant : « 20 milliards de dollars de revenus […] Pour cette raison, dans les années à venir, un budget beaucoup plus important sera, selon toute vraisemblance, consacré à la publicité mobile, en rapport à son équivalent traditionnel, à la télé, à la radio ou sur papier ».
Le vice-président de Gartner, Andrew Frank confirme : « C’est le moment d’investir dans la publicité mobile, pour tirer parti de la bonne santé actuelle du marché des mobiles. Actuellement, chaque investissement est voué à recette ».
Si le futur proche s’appréhende en termes de croissance record, l’avenir de la publicité « interactive » se joue dès à présent. Selon les prévisions de Gartner, sur les deux ans à venir, le marché connaîtra un essor inédit.
L’Amérique du Nord et l’Europe représenteront respectivement 28% et 25% des parts de marché à l’horizon 2015 (33,6% pour l’Asie, contre plus de 50% aujourd’hui).
Hormis les bannières standard, les formats audiovisuels interactifs sont appelés à se généraliser sur le web. Les internautes mordront-ils à l’hameçon ?