Si la batterie de votre smartphone a une autonomie ridicule, c’est peut-être que vous êtes trop radin avec vos applications.
75% de l’énergie consommée par les applications gratuites serait ainsi consacrée à chercher des données personnelles sur le smartphone (par exemple la localisation GPS), les télécharger sur des serveurs de publicité et télécharger des réclames via la connexion 3G.
C’est en tout cas ce qu’affirme l’étude « Where is the energy spent inside my app? » réalisée par les chercheurs en informatique Abhinav Pathak, Y. Charlie Hu et Ming Zhang de l’université de Purdue dans l’Indiana (Etats-Unis).
Ces scientifiques ont développé Eprof, un programme surveillant de façon très précise la consommation en énergie des applications d’un smartphone, arrivant même à identifier les parties du code les plus énergivores.
Il fonctionne sur Android et Windows Phone ajoute TechWeekEurope UK.
Après avoir étudié 21 applications parmi les plus populaires (6 sont même détaillées dans l’étude), il ressort que c’est le code des modules publicitaires qui n’est pas optimisé, et gaspille en particulier énormément de temps de connexion 3G et GPS.
Ils laissent ces fonctions enclenchées plusieurs dizaines de secondes après les avoir utilisées pour échanger quelques Ko de données, créant une « trainée 3G » ou GPS superflue mais gourmande en énergie.
L’utilisation du processeur, le rendu graphique et le « touchscreen » représentent finalement une consommation minime.
Par exemple, l’application Angry Birds dépense 20% de son énergie pour le rendu graphique, le calcul CPU et les interactions avec le jouer.
Globalement, les applications gratuites n’utilisent que 25 à 35% de leur énergie pour leurs fonctions propres.
Heureusement, les chercheurs soulignent que c’est avant tout un problème de code. En changeant la façon dont les applications communiquent avec l’extérieur, ils ont réussi à réduire leur consommation de 20 à 65%.
Les universitaires devraient présenter les résultats de leurs recherches le mois prochain à la conférence EuroSys à Berne (en Suisse).
Ils ont aussi promis de publier des versions pour le grand public et pour les développeurs de leurs outils, en particulier Eprof, pour aider à l’optimisation énergétique des applications.
En attendant, payer pour ses applications se révèle à la fois une bonne aide pour les développeurs, et un bon investissement pour augmenter l’autonomie de son smartphone.
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