La RFID se répand en Europe
La technologie offre de grandes perspectives pour les opérateurs mobiles.
La prolifération des projets utilisant l’identification par fréquence radio (RFID) dans de nombreux secteurs comme le marché de détail, le transport, les pharmaceutiques et l’élevage suscite de plus en plus d’intérêt pour cette technologie.
Selon la société de conseils Frost & Sullivan, les investissements sur le matériel, les logiciels et les services relatifs au RFID en Europe représenteront un montant de cinq milliards d’euros en 2007 car que les entreprises adoptent cette technologie pour rendre plus performante leur chaîne d’approvisionnements.
Tandis que les marchés verticaux de détail et les marchés gouvernementaux sont susceptibles de représenter la majeure partie des investissements, le transport, la logistique et la fabrication peuvent également y contribuer avec des parts significatives
Frost & Sullivan a noté que les prix élevés pratiqués des transpondeurs ou des étiquettes sont un obstacle important à l’adoption de masse de la RFID, et les fabricants doivent jouer sur les tarifs des composants pour que la technologie se répande.
Bien que le cabinet d’études concède que ce processus prendra du temps, elle a observé que les coûts d’étiquettes chutent déjà.
En ce qui concerne les opportunités pour les opérateurs mobiles, Frost & Sullivan estime que la RFID représente un « fort potentiel » pour des opérateurs qui cherche à développer le revenu moyen par abonné (ARPU) via des services orientés données à faibles marges.
Selon Andrew Tanner-Smith, consultant Internet et Technologies de Communications chez Frost & Sullivan, « les opérateurs européens ont un rôle essentiel à jouer dans le transport de données RFID jusqu’au back-office pour au moins une des deux raisons suivantes. Tout d’abord, c’est la meilleure technologie permettant un accès à distance à grande échelle, d’autre part, elle remplace les lignes de téléphones fixes qui jusque-là constituaient le moyen le plus utilisé pour le transport des données, cela dans la logique de substitution des lignes fixes par le mobile. »
Tandis que Frost & Sullivan ne s’attend pas à ce que des opportunités significatives autour de projets RFID se concrétisent d’ici à 2007, il recommande tout de même aux opérateurs mobiles de commencer à développer, et à mettre des stratégies en place pour tirer profit de ces occasions.
Le consultant estime que le marché commencera à s’ouvrir vraiment autour de 2007 avec la substitution fixe-mobile à laquelle nous assistons actuellement.
En l’état actuel, le degré d’implication de l’opérateur dans le déploiement de la RFID semble être réduit à n’intervenir qu’en qualité de tuyau pour le trafic voix et données. Cependant, beaucoup de plus grands opérateurs européens commencent à se rendre compte que leur contribution au marché pourrait être sensiblement plus élevée.
Andrew Tanner-Smith ajoute : « A l’avenir, Frost & Sullivan prévoit que les opérateurs vont étendre leur gamme d’applications et y inclure celles qui peuvent utiliser les données RFID, cela en partenariat avec des sociétés capables d’offrir des services de mobilités aux entreprises dans ce secteur. »
Compte tenu du développement de ce marché les opérateurs de réseaux mobiles et les fournisseurs de réseaux locaux sans fil sont susceptibles de dépasser les réseaux de télécommunication fixes dans la course au transport de données RFID.
Selon Frost & Sullivan, les opérateurs mobiles pourraient transporter des teraoctets de données RFID par leurs réseaux en 2009.
« C’est une quantité non négligeable de données et les opérateurs doivent s’allier avec les principaux groupes industriels de la RFID pour transformer cette perspective en réalité. », déclare Andrew Tanner-Smith. « Ils doivent identifier les bons marchés verticaux pour leurs prévisions et être réalistes pour évaluer leurs services de transport de données. »
(Traduction de Vnunet.com)