Après les tentatives d’intimidation (voir édition du 30 avril 2003), le passage à l’action ? Selon le New York Times, la Recording industry association of America (RIAA), l’association qui représente les intérêts des majors du disque aux Etats-Unis, aurait fait appel à plusieurs entreprises pour développer des outils de lutte contre les téléchargements illégaux de fichiers numériques (MP3 essentiellement). Distribués sous forme de chevaux de Troie (Troyens), les outils en question afficheraient plusieurs niveaux d’intervention allant de la simple redirection de connexion vers un site marchand à la suppression des fichiers incriminés sur le disque dur de l’utilisateur (au risque d’effacer aussi les MP3 légaux) en passant par le blocage temporaire de l’ordinateur, obligeant l’amateur de MP3 à redémarrer sa machine qui perdra alors toutes ses données non enregistrées.
A la limite de la légalité
Il n’est pas certain que de telles pratiques soient légales sur le territoire américain et peut-être encore moins en dehors. Si c’est le cas, cela signifierait que la justice américaine accorde à la RIAA des méthodes qu’elle reproche aux hackers. Sinon, l’association sera-t-elle prête à passer outre la loi pour récupérer une partie des 4,3 milliards de dollars de pertes annuelles engendrées pas le peer-to-peer selon ses estimations ? Notons que la RIAA n’a pas hésité à faire condamner des étudiants américains à payer entre 12 000 et 17 500 dollars chacun pour avoir monté un serveur de fichiers MP3 sur leur campus. Si la société Overpeer a confirmé le développement d’outils antipiratage, elle a refusé de préciser l’identité des commanditaires. On ignore également comment Overpeer compte infecter les ordinateurs des utilisateurs mis en cause, notamment ceux qui sont protégés. Bref, s’il n’est pas évident que la RIAA se serve de ces outils, il serait étonnant qu’elle investisse dedans à perte.
Ce n’est pas la première fois que la RIAA tente de décourager les amateurs de MP3. Notamment en mettant en ligne de faux morceaux de musique (des fichiers vides ou tournant en boucle sur la même séquence) selon la méthode du spoofing (voir édition du 11 février 2003). Une méthode qui n’a pas franchement eu l’effet escompté. Mais il en faut apparemment plus pour décourager les lobbies de l’industrie musicale. L’idée d’exploiter des outils informatiques pour contrer le piratage émerge dans la presse quelques jours après la défaite judiciaire de la RIAA face aux éditeurs de Morpheus et Grokster (voir édition du 28 avril 2003). S’il est aujourd’hui encore difficile d’évaluer les conséquences de cette éventuelle politique, il est certain que les hackers chercheront la parade à ces nouveaux outils.
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