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La Roumanie, l’autre pays de l’offshore

Principal pourvoyeur d’informaticiens, à la fois à la pointe techniquement et bon marché, pour les entreprises du monde entier, l’Inde sera à l’avenir de plus en plus concurrencée dans ce domaine par les pays de l’Est, et notamment la Roumanie. C’est ce qui ressort d’une étude réalisée par Pierre Audoin Consultants (PAC) et dont News.com s’est fait l’écho. Elle met en évidence le fait que, si l’Inde reste le vivier privilégié des entreprises britanniques, les entreprises d’autres pays d’Europe de l’Ouest, lorsqu’elles cherchent à délocaliser des prestations informatiques, choisissent prioritairement la Roumanie ainsi que quelques autres pays de l’Est. L’avantage concurrentiel de ces pays sur les pays asiatiques réside en ce que leurs informaticiens ont nativement une meilleure compréhension des caractéristiques culturelles des pays d’Europe de l’Ouest, et plus généralement du monde occidental. Les entreprises américaines, qui sont le plus en pointe dans le recours à l’offshore pour réduire leurs coûts informatiques, ne s’y sont pas trompées et commencent à s’y intéresser.

La barrière de la langueLa Russie est bien positionnée également, la qualité de ses informaticiens s’expliquant par une longue tradition d’enseignement des mathématiques. Sur la question du coût des prestations, l’Europe de l’Est est tout à fait compétitive vis-à-vis de l’Inde où, selon PAC, on observe une relative inflation des prix. C’est ce qui amène la société de conseil, dont l’étude est destinée aux entreprises britanniques, à leur conseiller d’explorer des alternatives, alors que les liens historiques qui unissent le Royaume-Uni et l’Inde les incitent tout naturellement à privilégier la voie indienne. Ces recommandations peuvent-elles s’appliquer aux entreprises françaises ? Lors de la conférence organisée par le club de la presse informatique et des télécommunications à l’occasion de la présentation du premier observatoire de la communauté des directeurs des systèmes d’information (voir édition du 9 septembre 2003), il était fait état du moindre intérêt des dirigeants français pour l’offshore : alors qu’elles sont 36 % à recourir à l’outsourcing, les entreprises françaises ne sont en effet que 4 % à déclarer utiliser l’offshore. Les DSI présents lors de cette table ronde, qui réunissait des représentants de la Caisse Nationale des Caisses d’Epargne, JC Decaux, Schindler, Euro Disney, ont confirmé ce résultat, le principal obstacle étant, selon eux, que les relations avec le prestataire se font en langue anglaise, encore mal maîtrisée par les informaticiens français. La montée en puissance de l’offre roumaine et la tradition francophone de ce pays contribuent en tout cas à lever cette hypothèque.

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