Pour Big Blue, là où Microsoft propose aux entreprises des outils pour construire leur e-business autour du système d’exploitation « maison », IBM cherche à utiliser ses compétences dans le middleware pour permettre aux entreprises de connecter leurs applications actuelles aux nouvelles applications basées sur Internet. Et une fois connectées, de les développer. La démarche concerne toute la gamme middleware d’IBM, y compris DB2, Lotus, Tivoli et la série WebSphere.
Steve Mills, vice président de la division « Software » d’IBM, explique : « WebSphere permettra la mise en place en douceur de transactions business to business, tout en continuant d’utiliser les anciennes applications de l’entreprise ». Il a aussi évoqué la réduction des coûts impliquée par l’intégration des applications d’une entreprise afin de donner la possibilité aux utilisateurs d’accéder à l’ensemble des informations disponibles, qu’ils utilisent un ordinateur de poche ou un navigateur Web. « L’intégration la plus efficace repose sur l’utilisation d’une grande variété de nouveaux standards Internet ouverts, au développement desquels IBM a participé et que nous avons intégré dans nos logiciels » a ajouté Steve Mills. « Mais les services Web seuls ne sont pas suffisants. Les entreprises ont également besoin d’un ensemble complet d’infrastructures logicielles pour mener à bien les transactions et l’intégration. Et nous annonçons les deux pièces du puzzle aujourd’hui », a-t-il conclu.
Concomitamment, la firme a également annoncé que la division IBM Global Services procurerait des services de consulting et d’assistance pour aider les entreprises à construire des applications Web basées sur l’infrastructure logicielle d’IBM. Les produits annoncés, qui incluent WebSphere Application Server 4, WebSphere Studio et WebSphere Business Integrator, seront disponibles dans le courant du mois de juin.
La semaine dernière, IBM avait également annoncé la version 7.2 de son application de gestion de bases de données DB2 (voir édition du 10 mai 2001), compatible avec les standards UDDI (voir édition du 3 mai 2001) et Soap.
.Net, juste un nouveau nom pour les technologies de Microsoft ?
Dans une interview donnée au magazine en ligne eWeek, Steve Mills n’a pas eu de mots très tendres vis à vis de la stratégie .Net de Microsoft, en concurrence directe avec les services Web d’IBM. « L’approche d’IBM est conçue à la base pour fonctionner sur plusieurs systèmes d’exploitation (le mot anglais employé est ‘cross-platform’, Ndlr) et assurer un flux en milieu hétérogène. La solution de Microsoft n’est ni cross-platform ni hétérogène. Ils sont fournisseurs de solutions sur une plate-forme unique. Du coup, dès qu’il est nécessaire d’assurer une interaction en dehors de la plate-forme, Microsoft considère ça comme un point de connexion et non comme un point de management ». Bien qu’il se réjouisse du récent travail effectué par Microsoft sur des standards comme UDDI ou Soap, Steve Mills continue de considérer que la stratégie de .Net est fermée et qu’il ne s’agit que d’une opération de changement de nom de la technologie habituelle de Microsoft.
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