La valeur de PriceMinister revue à la baisse chez Rakuten
Faute d’avoir atteint ses objectifs en 2015, PriceMinister, qui représente Rakuten en France, est déprécié à hauteur de 135 millions d’euros.
Avec la présentation d’une stratégie baptisée Vision 2020, le groupe Internet japonais Rakuten réduit la voilure de sa configuration de services à l’international : entre cessions et dépréciations d’actifs.
En France, PriceMinister entre dans la deuxième catégorie. Après avoir acquis la place de marché marchande en 2010 pour 200 millions d’euros, Rakuten révise la valeur de sa filiale française à la baisse : – 135 millions d’euros.
Dans la série des moins-values, on trouve également Kobo (société canadienne à l’origine d’une liseuse) déprécié à hauteur de 61,2 millions d’euros.
D’autres actifs de Rakuten ont fait l’objet d’une dépréciation à hauteur de 102 millions d’euros mais on ignore lesquels.
Pour préciser la situation de PriceMinister en France, la maison-mère précise qu’au regard de la forte concurrence sur le marché de l’e-commerce en France, les objectifs de cash flow n’ont pas été atteints.
« Cependant, PriceMinister occupe une place importante sur le marché du commerce électronique en Europe et nous escomptons une croissance durable sur leur business », précise Rakuten dans sa communication financière.
Pour le cas de Kobo, le groupe de Hiroshi Mikitani considère que le marché de l’e-book dans le monde croît moins fortement qu’il ne l’imaginait.
D’autres mesures plus radicales sont prises en Asie du Sud-Est : Tarad, un site d’e-commerce en Thaïlande acquis en 2009, sera cédé. Mais les déclinaisons pour les marchés de Malaisie, Indonésie et Singapour seront fermées.
Japon : une passe difficile pour Rakuten et SoftBank
Sur l’année 2015, Rakuten affiche un chiffre d’affaires équivalent à 5,5 milliards d’euros (+19%), un résultat d’exploitation de 741,2 millions d’euros et un résultat net de 346,7 millions d’euros.
Selon Les Echos, le groupe de Hiroshi Mikitani reste le leader de l’e-commerce au Japon, juste devant la filiale locale d’Amazon.
Il détient également la première banque en ligne (Rakuten Bank) avec 5 millions de comptes. C’est le plus important porte-monnaie électronique du pays et s’est imposé au deuxième rang du courtage sur Internet.
A l’instar d’un SoftBank, Rakuten est présent dans divers secteurs du Web : finances, e-commerce, voyages…Le groupe a également acquis le service de messagerie instantané Viber pour 900 millions de dollars en 2014.
De son côté, SoftBank vient de lancer le plus vaste programme de rachat d’actions depuis sa création. Lancée aujourd’hui (16 février), cette opération vise à récupérer l’équivalent de 14,2% de son capital pour un montant de 3,9 milliards d’euros.
Le groupe télécoms de Masayoshi Son semble rencontrer des difficultés après la prise de contrôle en 2013 du quatrième opérateur américain Sprint.
(Crédit photo : NME : pan de mur du siège de PriceMinister à Paris)