La viabilité économique du WiMax remise en question
Selon le cabinet Analysys, un retour sur investissement de la technologie
WiMax reste incertain.
La technologie WiMax ne serait qu’un investissement sécurisé sur le long terme? et que dans certains cas très limités, selon une récente étude du cabinet d’études américain Analysys.
« Les opérateurs de Wimax et les investisseurs devront sélectionner leur cible avec de grandes précautions. », déclare Alastair Brydon, co-auteur de l’étude. « Dans de nombreux cas, de faibles retours sur investissement, que ce soit par de faibles revenus moyens par abonnés ou par de faibles adhésions, rendent les investissements directs dans les infrastructures de réseau, dans les actions marketing et dans les équipements d’installation client extrêmement risqués. »
Même dans les pays émergents à faible niveau de pénétration en termes d’infrastructures et de services de réseau fixe, il demeure difficile de justifier le modèle économique pour un déploiement en WiMax. De faibles revenus disponibles, une faible pénétration des PC et une croissance constante des services mobiles sur d’autres technologies Internet haut débit, tels sont selon l’étude les facteurs limitant les retours potentiels sur investissements du WiMax.
Néanmoins, il existe toutefois un moyen, du moins en principe, de tirer profit de la technologie WiMax au maximum. Cela consiste à couvrir des zones rurales dans des pays développés qui ne sont pas desservies par des opérateurs DSL ou des câblo-opérateurs.
Mais, face à des opérateurs fixes qui étendent rapidement la couverture des services DSL, de telles opportunités risquent d’être relativement limitées, aussi bien en termes de quantité que de volume. « Les opérateurs WiMax misant sur les zones rurales des marchés développés s’exposeront à de graves difficultés à mesure que les services DSL s’imposeront sur ces territoires. » , estime Mark Heath, co-auteur de l’étude d’Analysys.
En outre, la concurrence directe avec les services haut débit fixes exige des opérateurs WiMax de réaliser des « performances spectaculaires » pour espérer d épasser les capacités croissantes et la qualité des services offerts, tels que la télévision sur IP.
« Les pays en voie de développement sont souvent cités comme la meilleure opportunité possible pour les réseaux WiMax, mais la téléphonie vocale demeure importante pour les utilisateurs de ces marchés et les services mobiles ont d’ores et déjà établi leur emprise, soutenus par la profusion de téléphones portables bon marché », explique le co-auteur du rapport, Mark Heath.
Traduction d’un article de Vnunet.com en date du 7 novembre 2006