LAB by CB : le canal de prospection du GIE Cartes bancaires dans l’écosystème start-up
Piloté par le GIE Cartes bancaires, le LAB by CB a repéré une première série de start-up qui intègrent le paiement dans l’évolution des parcours clients.
Affily One et son programme de fidélité inter-commerces, One Wave et sa carte universelle connectée, Digifood et sa plate-forme logistique axée sur la restauration dans les enceintes sportives… Autant de start-up qui participeront, dans le cadre du salon VivaTechnology, à la finale du « Connected Commerce UX ».
Cette initiative est pilotée par le LAB by CB, au travers duquel le Groupement des cartes bancaires CB*, qui fédère des fournisseurs de services de paiement, des gestionnaires de monnaie électronique et des émetteurs de titres-restaurant dématérialisés (voir la liste des membres), formalise sa démarche d’open innovation.
Vouée à identifier « les innovations les plus pertinentes » dans le domaine du paiement et à accélérer leur mise sur le marché, la structure a fait l’objet d’un dépôt de marque au mois d’avril. Elle est présentée aussi bien comme une « FinTech interne » que comme un « carrefour d’échanges » entre banques, commerçants, start-up, industriels, chercheurs et monde académique.
Plusieurs projets ont été enclenchés, dont l’un avec Oberthur Technologies sur une CB dotée d’un lecteur d’empreintes digitales. Avec Worldline, on parle commerce conversationnel par le biais de chatbots sur Facebook Messenger, avec une dose de Paylib. Ingenico s’est quant à lui positionné sur des bornes de dons, en partenariat avec le fabricant Neo Legend.
Le meilleur projet parmi les 8 finalistes du « Connected Commerce UX » – sélectionnés sur une centaine de candidatures recueillies – rejoindra cette liste pour travailler sur un PoC avec le LAB by CB.
À boire et à manger
Quatre des finalistes en question sont des entreprises basées en France. Les autres nous viennent respectivement de Belgique, du Danemark, d’Israël et des États-Unis.
Dans la catégorie FoodTech, on trouve notamment Too Good To Go International (Copenhague), représenté par sa branche française et à l’origine d’un service de lutte contre le gaspillage alimentaire consistant à récupérer, à petit prix, les invendus des commerçants partenaires. Revendiquant une présence dans une vingtaine de villes en France, la start-up se rémunère en prélevant une commission fixe d’un euro par transaction.
Du côté de RGFOOD, installé à Paris depuis sa création en 2014, on propose aux spectateurs en tribunes de commander, par le biais de l’application Digifood, tous les produits disponibles en buvette, puis, au choix, d’aller les récupérer via une file dédiée ou de se les faire livrer à leur siège.
Avec son application Barnaby exploitée à Paris, Lyon et Bruxelles, la société de droit belge QTH Services se positionne quant à elle sur un segment qu’elle appelle « DrinkTech ». le principe : tester et référencer des adresses pour boire un verre, puis y proposer une expérience « cashless », la carte étant automatiquement débitée lorsque le client quitte sa table.
On parle aussi cartes chez One Wave. Mais celle que la start-up fondée en 2016 dans la région rennaise développe actuellement – sans date de sortie annoncée pour l’heure – est dite « universelle ». Elle a, en l’occurrence, vocation à rassembler cartes de paiement, de transport et de fidélité, le tout connecté à un smartphone. Doté d’un écran e-paper, d’un capteur d’empreintes digitales et d’une batterie rechargeable lors de l’utilisation sur les terminaux de paiement, le produit sera vendu sur abonnement mensuel.
Tant qu’il y aura la CB
Chez TAG Fabric (créé en 2015 à Netanya, au nord de Tel-Aviv), il existe également une dimension hardware : des étiquettes NFC inscrites dans une offre globale à destination des commerçants pour la connaissance client et la fidélisation.
De l’autre côté de l’Atlantique, à New York, Hanker n’a pas encore lancé son produit qui vise à construire une communauté d’« influenceurs » rémunérés pour faire découvrir des articles de mode.
Retour en France avec Affily One, pour le moment présente à Montpellier avec son programme bam dans le cadre duquel les commerces affiliés (bars, restaurants, snacks, boîtes de nuit) s’engagent à reverser au client une partie du montant de ses achats. La somme est créditée dans une cagnotte utilisable sur l’ensemble du réseau de partenaires.
Avec Pay Yes! (né en 2016 à Paris), pas de cagnotte, mais un système de QR codes qui permet de payer à distance les achats de proches. La start-up donne l’exemple d’une retraitée à mobilité réduite qui utilise l’application pour régler les courses faites par son aide à domicile, sans avoir à lui confier son chéquier ou sa CB.
* Le GIE Cartes bancaires revendique, paiements et retraits confondus, 12,11 milliards d’opérations par CB en France sur l’année 2016 (contre 11,28 milliards en 2015), pour un total de 592,5 milliards d’euros (contre 565,4 milliards).