L’action d’Apple s’envole avec l’arrivée du P1
Suite aux rumeurs qui prédisent le lancement imminent du futur portatif grand public d’Apple, le cours de l’action du constructeur a atteint des sommets qu’il n’avait pas dépassés depuis six ans. Les analystes prévoient une hausse continue jusqu’au quatrième trimestre.
Jeudi 8 juillet, l’action Apple s’est envolée comme jamais depuis six ans. Après avoir grimpé à 55 1/16 dollars dans la journée, elle a clôturé à 54 1/2 dollars, une valeur qu’elle n’avait pas atteinte depuis 1993. Principal responsable de cette flambée soudaine, l’arrivée vraisemblable le 21 juillet prochain à Macworld Expo du nouveau portable grand public d’Apple (nom de code P1) a convaincu les investisseurs. Les résultats financiers du troisième trimestre qu’Apple doit présenter mercredi prochain et que les analystes prédisent excellents ont aussi ajouté à l’optimisme qui entoure le titre.
La plupart des analystes pensent que l’embellie va persister et certains prédisent des cotes de plus de 75 dollars d’ici la fin de l’année. Ils recommandent l’achat de l’action pour le long terme en expliquant que l’arrivée du système d’exploitation Sonata cet automne et de Mac OS X au début de l’année prochaine vont doper les bénéfices d’Apple.
Pour l’heure, Apple refuse de commenter l’éventualité du lancement du P1, dont certains pensent qu’il sera baptisé iBook (voir édition du 30 juin1999).
Selon Richard Doherty, directeur de recherche au cabinet d’études Envisoneering Group, « Apple a l’intention de lancer son portatif à Macworld mais la question est de savoir combien de modèles il sera en mesure de livrer avant la rentrée scolaire de septembre ».
Concevoir un portatif puissant vendu moins de 2000 dollars (12000 francs) a toujours été une gageure pour Apple d’autant que celui-ci souhaite utiliser une carte mère unique pour l’ensemble de sa gamme portable. Des rumeurs ont même circulé expliquant l’abandon pur et simple du produit (voir édition du 23 juin 1999).
La vague de pessimisme a atteint son paroxysme en mai dernier quand Mark Foster, qui dirigeait la division en charge des portables chez Apple, a quitté soudainement la société sans qu’on sache s’il partait ou s’il était licencié (voir édition du 21 juin 1999). Les marchés financiers semblent aujourd’hui convaincus qu’il s’agissait d’un orage passager.
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