L’affaire James Damore fait des remous chez Google et au-delà

Le dossier James Damore devient vraiment délicat à gérer pour Google.

Lundi, cet ingénieur s’était vu signifier son licenciement, pour avoir rédigé un manifeste que la firme a jugé contraire à ses valeurs et en infraction vis-à-vis de son code de conduite.

Officiellement, ce n’est pas tant la dénonciation d’une « chambre d’écho où certaines idées sont trop sacrées pour être honnêtement débattues », ni même l’évocation d’une « monoculture […] réduisant ses opposants au silence » qui a entraîné cette sanction, mais des propos considérés comme sexistes.

James Damore affirme, en l’occurrence, que si les aptitudes et les inclinations des femmes et des hommes ne sont pas les mêmes, c’est en partie à cause de différences biologiques. Des différences qui expliqueraient notamment pourquoi on trouve moins de femmes à des postes à responsabilité et plus globalement dans le secteur technologique.

Sundar Pichai, CEO de Google, avait convoqué une réunion ce jeudi pour faire le point avec les employés. Il l’a finalement annulée face au cyber-harcèlement dont certains collaborateurs opposés aux déclarations de James Damore ont déploré avoir été victimes après la fuite, sur des sites Internet à tendance conservatrice, de leurs noms associés à leurs points de vue.

E-réputation

Estimant, selon Recode, que les discussions devront se faire « dans de meilleures conditions […] ces prochains jours », Sundar Pichai a tout de même eu l’occasion d’aborder la problématique dans le cadre d’une session de code dédiée à un public féminin. « Il y a une place pour vous dans cette industrie », leur a-t-il assuré.

Du côté de James Damore, on enchaîne, depuis quelques jours, les interviews, dans la lignée d’une plainte déposée auprès du National Labor Relations Board, agence américaine chargée d’enquêter sur les pratiques illégales dans le monde du travail.

« Il était impossible, pour les hauts responsables [de l’entreprise], de me soutenir, sous peine de mettre leur carrière en danger », confie l’intéressé à Bloomberg, non sans souligner que ces derniers ne sont intéressés à son manifeste « que lorsqu’il est devenu viral », alors qu’il circulait « depuis déjà un mois ».

L’ingénieur, diplômé en biologie à Harvard, a aussi créé un compte Twitter sur lequel il affirme avoir été « renvoyé pour avoir dit la vérité ». Portant, sur sa photo de profil, un t-shirt « Goolag », il assimile son – désormais ancien – travail à un labeur soviétique dans un entretien accordé au YouTubeur Stefan Molyneux (voir ci-dessous).

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