Après la coupure de l’accès à Megaupload (sur décision de la justice américaine), les réactions politiques s’enchaînent en France.
Entre soutien affiché à la plate-forme de streaming et condamnation de ce qui est présenté comme un site de pirates…choisissez votre camp.
UMP: on tape contre Megaupload
On ne trouve rien sur le site de l’UMP à ce sujet.
En écho à la prise de position du Président de la République Nicolas Sarkozy qui a dénoncé les pratiques de Megaupload (« la mise à disposition illégale, par ce service, d’œuvres protégées par le droit d’auteur, permettait à ses promoteurs de réaliser des profits criminels sous la forme de recettes publicitaires ou d’abonnements de ses usagers »), Muriel Marland-Militello, Député UMP des Alpes-Maritimes, se réjouit de « cette étape importante dans l’histoire de l’Internet responsable ».
« C’est un signe qui montre que les droits des créateurs ne peuvent plus être bafoués impunément sur Internet, que la création et la diversité culturelle sont protégées par les Etats », poursuit-elle. « Car, au final, ce sont les internautes eux-même qui feront les frais du piratage en n’ayant plus qu’une offre artistique appauvrie à cause du piratage. »
PS : « Non aux sites illégaux qui font de l’argent sur le dos des artistes »
Aurélie Filippetti et Fleur Pellerin, respectivement Responsable du pôle Culture et Responsable du pôle Economie numérique dans l’équipe de la campagne présidentielle de François Hollande , ont réagi dans un communiqué :
« La fermeture du site Megaupload aux Etats-Unis montre l’indispensable mise en place d’un nouveau modèle de rémunération de la création à l’ère numérique. »
« Leurs pratiques commerciales leur permettent en effet de gagner énormément d’argent par la publicité sans rémunérer les créateurs. »
« Cela démontre par l’absurde l’inanité de la législation française actuelle, qui ne s’est concentrée que sur le « peer-to-peer», et qui a permis à ces sites de se développer dans le silence de la loi. »
« Les droits d’auteur et droits voisins doivent être protégés contre la contrefaçon commerciale. »
« Cela permettra le développement des offres légales. En effet, les entreprises et les start-ups qui contribuent au financement de la création doivent être protégées contre les acteurs qui ne respectent pas la propriété intellectuelle. »
« François Hollande a annoncé à Nantes une ambition bien supérieure face à ces enjeux énormes : celle d’un Acte II de l’exception culturelle. »
La méthodologie est précisée : « A l’issue d’une large concertation, développer l’offre culturelle légale sur Internet en simplifiant la gestion des droits, renforcer la pédagogie sur la rémunération de la création, lutter efficacement contre les sites illégaux, et faire en sorte que tous les acteurs de l’économie numérique contribuent au financement de la création artistique diffusée sur Internet. »
(Lire la fin page 2 : réactions MODEM, Europe Ecologie – Les Verts, FN et Parti Pirate)
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