L’Allemagne s’ouvre aux informaticiens
En panne de main d’oeuvre qualifiée (tout comme la France), l’Allemagne a annoncé par la voix de son chancelier, Gerhard Schroeder, qu’elle pourrait ouvrir ses frontières à 30 000 travailleurs étrangers. Principaux visés ; les informaticiens indiens.
C’est à l’occasion de sa visite au Cebit, à Hanovre, que Gerhard Schroeder a fait part de son intention d’accorder 30 000 visas supplémentaires aux travailleurs technologiques. Car malgré 4 millions de chômeurs sur une population totale de 82 millions d’habitants, l’industrie allemande de la haute technologie manque d’environ 75 000 employés. Une mesure similaire a été récemment proposée aux Etats Unis, qui sont confrontés au même problème de pénurie de travailleurs qualifiés (voir édition du 10 février 2000).
Le chancelier Schroeder souhaite mettre en place un système ressemblant à celui des « cartes vertes » en vigueur en Amérique du Nord. Les principaux concernés par ces mesures d’assouplissement des quotas d’immigration devraient être les programmeurs indiens. L’Inde, en effet, compte un vivier abondant d’informaticiens et de programmeurs dont beaucoup souhaitent tenter leur chance loin des rives du Gange. Maîtrisant l’anglais, très bien formés aux nouvelles technologies, peu chers par rapport à leurs homologues occidentaux, les programmeurs indiens présentent le profil parfait pour les recruteurs des grandes firmes informatiques. A titre indicatif, la moitié des travailleurs étrangers employés dans l’informatique aux Etats Unis sont originaires d’Inde.