L’ARCEP défend le très haut débit européen
L’ARCEP ne partage pas l’analyse de l’Idate sur un retard européen dans les réseaux très haut débit, bien au contraire.
Le contre-exemple américain
Et aux États-Unis ? Pas mieux et plus cher. Quand en France un foyer paie 30 euros pour une offre triple play haut débit (voire près de 40 euros pour du très haut débit), la facture américaine dépasse les 100 dollars (soit plus de 80 euros à ce jour) mensuels.
« Ce qui entraine une fracture, celle-ci sociale« , ne manque pas de souligner le dirigeant de l’ARCEP.
Il ajoute que « le développement dans ce pays des réseaux à très haut débit correspond, dans une large mesure, notamment sur le marché mobile, à un rattrapage pour des opérateurs qui n’avaient pris qu’avec difficulté le tournant du haut débit au cours de la décennie précédente« .
Résultat, le chiffre d’affaires des opérateurs y a baissé de 7% entre 2008 et 2011 avec une baisse des effectifs d’environ 20 % entre 2006 et 2011.
Dans le même temps, celui-ci progressait de 3% en France. « On voit là les effets de l’affaiblissement de la régulation et du caractère insuffisant de l’animation concurrentielle. Il ne s’agit donc assurément pas d’un modèle de référence« , commente Jean-Ludovic Silicani.
Quant au territoire européen, les disparités sont telles qu’il est difficile de se contenter d’une analyse macroscopique.
Alors que les pays de l’Est profitent de la mise à jour de leurs infrastructures télécoms (très en retard) en sautant le pas du haut débit pour passer directement au très haut débit, le club des cinq (Allemagne, France, Royaume-Uni, Italie, Espagne) paye son évolution et la qualité de ses offres haut débit qui s’inscrivent comme un frein à l’accès à des débits vertigineux.
(la suite page 3 : la règlementation française fera-t-elle école ?)