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Larry Ellison lâche les commandes d’Oracle

Un Boss du secteur IT prend du recul : Larry Ellison, CEO d’Oracle, a démissionné jeudi de ses fonctions pour être remplacé par ses deux bras droits : Safra Catz et Mark Hurd.

Co-fondateur du célébre éditeur de logiciel (système de gestion de bases de données ou SGBD), Larry Ellison a dirigé pendant plus 30 ans l’une des sociétés les plus emblématiques du secteur IT.

Ce redoutable homme d’affaires possède selon Forbes la cinquième plus grande fortune du monde (il pèserait 43 milliards de dollars en 2013).

Comment expliquer son retrait ? Oracle doit relever le défi du nouvel environnement IT qui monte en puissance : le cloud. Une vague technologique à laquelle Larry Ellison n’a pas adhéré initialement. Mais, progressivement, il a pris acte de l’évolution du marché. Quitte à signer un partenariat stratégique avec Salesforce, l’éditeur qui symbolise l’essor du cloud.

Larry Ellison s’éclipse un peu mais il gardera tout de même les fonctions de Président non-exécutif et de Directeur des technologies (CTO ou chief technology officer en anglais).

La nouvelle répartition des prérogatives laisse encore de la place à ce manager chevronné : Safra Catz garde la main sur la production, les finances et les affaires juridiques. Tandis que Mark Hurd conserve les services et les ventes. Les deux managers reporteront directement auprès du conseil d’administration d’Oracle. Mais les volets de l’ingénierie « software et hardware » reste du ressort de Larry Ellison.

« Mark et Safra ont réalisé un travail spectaculaire et je pense qu’ils méritent la reconnaissance de leurs nouvelles fonctions », a déclaré Larry Ellison lors d’une conférence téléphonique avec les analystes.

Comme HP, Oracle fait partie des incontournables firmes high-tech de la Silicon Valley disposant d’un long historique. Oracle a été fondé en 1977 par le trio Larry Ellison, Bob Miner et Ed Oates.

La société entre en Bourse en 1986 (la même année que Microsoft) en affichant un chiffre d’affaires de 55 millions de dollars. En presque 30 ans, elle a changé de dimension avec son CA évalué à 40 milliards lorsque son prochain exercice fiscal sera clos (avril 2015).

Doté d’un catalogue impressionnant de suites logicielles (Oracle Database, Oracle Weblogic Server…) et de serveurs de bases de données (Exadata), Oracle a multiplié les opérations de croissance externe pour renforcer son influence : PeopleSoft (ERP) en 2004, Retek (logiciels pour le retail) en 2005, Siebel (CRM) en 2006 et surtout Sun Microsystems (sJava, serveurs, MySQL…) en 2010.

Plus récemment, son plus gros coup s’appelle Micro Systems (logiciel et machines d’encaissement) en juin dernier.

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