« L’année 2001 a été marquée par le fort développement du haut débit, en particulier del’ADSL », révèle le dernier bilan de l’ART sur l’Internet en France. En effet, en un an, le nombre d’abonnés haut débit a triplé, passant d’environ 200 000 à 600 000, alors que dans le même temps le trafic Internet bas débit connaît une diminution à compter du deuxième trimestre 2001 qui peut partiellement s’expliquer, selon l’étude, par une migration des abonnés les plus consommateurs vers des accès haut débit. Les abonnements haut débit représentent désormais 10 % du nombre d’abonnements actifs d’accès à Internet. Avec une forte disparité particuliers/professionnels puisque, si 13 % des entreprises sont connectées en haut débit, seuls 4 % des foyers le sont. En 2001, les abonnés au haut débit se sont répartis essentiellement entre câble et ADSL. Ce dernier est passé d’environ 70 000 à 400 000 abonnés. Le câble n’en totalise pour le moment que 200 000. Un chiffre étonnant quand on sait que plus de 8 millions de foyers français sont raccordés au câble. ADSL grand public dominé par Wanadoo Alors que dans le courant de l’année 2000, les prix de l’accès Internet pour le bas débit était revu à la baisse, on assiste à une stabilisation des prix depuis juin 2001. Concernant le haut débit, les offres proviennent principalement des câblo-opérateurs tels que Wanadoo et de FAI tels que Club-Internet, Liberty Surf, 9 Telecom et Infonie qui revendent les prestations d’accès, de collecte et de transport de trafic DSL de France Télécom. Aujourd’hui, le prix de marché des offres grand public se situe autour de 45 euros TTC pour un forfait illimité et un débit crête descendant de 512 Kbits/s. « Ce prix, qui se situe dans la moyenne européenne, a sans doute vocation à baisser, mais dans des conditions qui doivent permettre aux opérateurs de couvrir leurs coûts », rappelle l’ART qui poursuit en expliquant que le marché de l’ADSL grand public est actuellement dominé par Wanadoo avec une part de marché supérieure à 90 %. Et cela risque de perdurer devant le faible nombre de lignes dégroupées. Ainsi au 1er mai 2002, le nombre de lignes dégroupées était d’environ 650, principalement en région parisienne. Au cours des mois de mars et avril 2002, environ 150 lignes supplémentaires ont été dégroupées par des opérateurs (voir édition du 29 mars 2002). Il s’agit, rappelle l’ART, de lignes en accès total, c’est-à-dire principalement à destination de clients professionnels. La France au coude à coude avec l’Italie et l’Espagne Pas étonnant donc que la France affiche de mauvais résultats. Avec 30 % de foyers connectés à l’Internet fin 2001, la France figure en dessous de la moyenne européenne établie à 38 %. Toutefois, l’étude constate qu’elle rattrape progressivement son retard grâce à un taux de croissance soutenu et constant du nombre d’internautes de près de 4 % par mois depuis mars 2001, soit le taux le plus élevé en Europe. D’après l’étude, on peut distinguer trois groupes de pays en Europe : les pays scandinaves et les Pays-Bas avec environ 60 % de connectés, puis l’Allemagne, le Royaume-Uni et la Belgique avec environ 40 %, enfin la France, l’Italie et l’Espagne autour de 30 %. Seuls les pays scandinaves en Europe atteignent le niveau de pénétration des Etats-Unis et du Canada, qui dépassent tous deux les 50 %.
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