L’AS/400 aborde un virage difficile
Le miniordinateur d’IBM doit trouver un second souffle en proposant des environnements de développement performants pour les applications Java et le commerce électronique.
Pour la première fois depuis sa création, l’AS/400 semble sérieusement menacé et certains analystes pronostiquent sa prochaine disparition. Pour Brad Day, vice-président du cabinet d’études Giga, si l’AS/400 ne parvient pas à devenir un acteur important dans la sphère Java et Lotus Domino, sa brillante carrière prendra fin. Selon lui, « jusqu’ici, il a défié toute logique pour un système propriétaire. Mais aujourd’hui, la plupart de ses nouvelles ventes concernent le commerce électronique et Java si bien qu’il entre en concurrence avec des systèmes d’exploitations. Pour le commerce électronique, les fournisseurs d’accès ont tendance à choisir NT et pour les applications Java, ils préfèrent Unix. »
Cependant, Day explique que le système offre encore un meilleur niveau de sécurité et une plus grande souplesse pour monter en puissance que Windows NT. Selon lui, il est aussi moins cher de centraliser l’info autour d’un AS/400 relié à des terminaux que d’installer un réseau de PC équipés de Windows.
Reste la forte pénétration du mini d’IBM dans les grandes entreprises (98% des 100 premières entreprises en possèdent) qui fait que de nombreux éditeurs de logiciels continuent d’adresser ce marché. Inprise vient par exemple d’annoncer des nouvelles versions de ses outils Jbuilder/400 (Java) et Delphi/400 (Windows). Pour Alejandro Trujillo, intégrateur de systèmes AS/400, « ce genre d’outils permet de relier le développement pour systèmes AS/400 aux développements d’applications Client/Serveur et Internet compatibles avec des standards tels que Java, San Francisco, EJB, Windows et Corba ». Un virage qu’il s’agit de négocier en douceur.