L’informatique d’entreprise peut-elle être considérée comme une marchandise, une prestation banalisée fournie via Internet, à l’instar de l’électricité ou de l’eau ? C’est la question du moment. Certains fournisseurs informatiques s’engagent résolument dans cette voie et commencent à proposer puissance de calcul ou capacité de stockage à la demande, au rythme des besoins des entreprises. Dans le domaine des logiciels, la tendance est également à l’élaboration de composants applicatifs standardisés, aisément intégrables les uns aux autres, grâce aux technologies apportées par les services Web. L’objectif étant de permettre, à terme, de composer le système d’information par assemblage de briques logicielles. Depuis quelques années déjà, des prestataires d’un nouveau genre, les ASP (application services providers) ou fournisseurs d’applications hébergées, louent des logiciels auxquels leurs clients accèdent via Internet. L’un d’eux, l’américain Salesforce, présent en France depuis quelques mois, propose selon ce principe une application de gestion de la relation client (ou CRM) développée par ses propres soins. Il a fait parler de lui ces jours-ci grâce à l’annonce d’un programme baptisé « sforce », consistant en plusieurs partenariats avec des éditeurs d’outils d’aide au développement et des spécialistes de l’intégration applicative : il s’agit de Microsoft, Borland, Sun Microsystems et BEA Systems.
L’intégration, un passage obligéL’idée est de proposer, toujours en mode locatif, les outils de ces partenaires de façon à permettre aux clients de Salesforce d’une part de bâtir de nouvelles applications exploitant les données stockées dans leur CRM, d’autre part d’intégrer ce dernier aux autres composantes de leur système d’information. A titre d’exemple, les entreprises pourront automatiser la mise à jour des propositions commerciales, conçues à l’aide de Word, avec des informations importées de l’application de CRM… Cette initiative pointe une des faiblesses de l’ASP quand il se réduit à la seule mise en ligne d’une application, et illustre en outre la difficulté à progresser sur la voie de la marchandisation de l’informatique, en tout cas sur son versant applicatif. Car cette application fournie par l’ASP, pour en tirer tous les bénéfices, il faut bien la relier aux autres composantes du système d’information qu’elles soient physiquement présentes dans les propres murs de l’entreprise ou louées à un autre prestataire. De fait, la valeur d’un système d’information réside dans la synchronisation de toutes ses parties en un tout cohérent. Et pour cela il faut bien que les entreprises en passent par des projets d’intégration qui resteront encore pour longtemps délicats à mener à bien et coûteux.
L’intérêt de l’ASP ne se dément pas
Les services Web, qui promettent de simplifier ces questions, ne sont tout de même pas une baguette magique : ils n’apportent que des solutions techniques, alors que l’essentiel des projets d’intégration sont d’ordre organisationnel, nécessitant une réflexion stratégique sur les processus métier et la gestion des flux. Si la marchandisation des applications n’est pas pour demain, l’intérêt immédiat du modèle locatif ne doit pas pour autant est remis en question, en particulier en ce qui concerne le CRM. L’ASP a bien des atouts, notamment économiques grâce à la répartition entre les différents clients de l’hébergeur des coûts des logiciels, des serveurs sur lesquels ils sont installés, et des personnels assurant l’administration de l’ensemble. Ainsi, le cabinet d’études Aberdeen estime-t-il que les loueurs de CRM sont en mesure de proposer une économie de 90 % par rapport à l’achat de licences ! Et il semble bien que l’approche de Salesforce proposant l’application ET les outils techniques de développement et d’intégration soit de nature à renforcer l’attractivité de l’ASP.
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