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L’ASS2L est morte, vive la FNILL

Le marché de l’open source évolue et s’ouvre à de nouveaux types d’acteurs. L’ASS2L, la principale fédération professionnelle des acteurs du logiciel libre, change de nom pour refléter les évolutions en cours. Créée en 2004 par une soixantaine de sociétés de services, l’Association des sociétés de services en logiciels libres devient la FNILL.

Non, cet acronyme ne désigne pas celui de la célèbre Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) prononcé par un pingouin enrhumé. FNILL signifie en fait « Fédération nationale des industries du logiciel libre ». Pourquoi ce changement de nom ? « Le marché des logiciels libres est en train d’évoluer. Il n’y a pas un modèle unique mais de nombreux modèles qui sont en train de se développer. Il y a les sociétés de services en logiciels libres, les éditeurs open source et surtout les éditeurs et SSII ‘classiques’ qui nous rejoignent sur ce segment », confie Alexandre Zapolsky, PDG de Linagora et président de la FNILL. L’objectif du nouveau sigle consiste, selon lui, à désigner une « structure plus fédératrice que l’ASS2L et parfaitement représentative de la diversité des logiciels libres ».

Revendiquant déjà Bull et IBM parmi ses adhérents « historiques », la FNILL vient d’accueillir six grosses SSII supplémentaires. Cap Gemini, Osiatis, Sopra, Steria, Unilog et Unisys la rejoignent aujourd’hui. Parmi les éditeurs, Ingres ? spécialiste des bases de données open source – vient également de se rallier à l’organisation.

Est-il difficile de faire cohabiter les petites SSLL et ces grosses pointures du conseil et de l’intégration ? « Il est clair qu’il nous a fallu faire preuve de pédagogie. Mais le marché est en forte croissance et il y a de la place pour tout le monde », insiste Alexandre Zapolsky. Il ajoute que » la performance se nourrit des différences ».

Quant aux éditeurs propriétaires, ils sont les bienvenus lorsqu’ils respectent la « charte déontologique » de la FNILL. Laquelle les contraint notamment à « ne pas utiliser les brevets logiciels pour faire du tort à un autre membre » et à « reverser aux communautés les développements effectués ».

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