L’auteur du blog MonPuteaux.com obtient la relaxe
Accusé d’avoir diffamé la mairie de Puteaux via son « blog citoyen », Christophe Grébert a été mis hors de cause. Le plaignant pourrait faire appel.
Christophe Grébert peut respirer. Vendredi, en début d’après-midi, la 17ème chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Paris a décidé la relaxe de l’auteur du blog MonPuteaux.com qui avait été poursuivi par la municipalité de Puteaux (Hauts-de-Seine) pour diffamation. Même sort pour Le Parisien, également assigné dans cette affaire : le quotidien a obtenu la relaxe. Toutefois, le dossier ne semble pas clos. A la sortie de l’audience, Me Jean-Marc Fedida, l’avocat de la ville de Puteaux, a indiqué à l’AFP que son client fera appel « selon toute logique ».
« Le bénéfice de la bonne foi doit être reconnu au prévenu (?) La commune de Puteaux voit toutes ses demandes rejetées », indique Christophe Grébert dans une contribution sur son blog postée juste après avoir pris connaissance de la décision du tribunal. Rappelons qu’une demande de dommages et intérêts d’un montant de 35 000 euros avait été formulée.
A l’origine, l’auteur du blog a été assigné en 2004 pour avoir repris puis commenté des extraits d’un article initialement paru dans les colonnes du Parisien. Cet article portait sur une polémique entre la Mairie de Puteaux et une ancienne collaboratrice (voir édition du 21 juin 2005). Après un retard pris dans le début des audiences, une première séance s’était tenue au tribunal de Paris début février (voir édition du 6 février 2006).
Parmi les principaux enseignements de ce jugement qui a tourné en sa faveur, Christophe Grébert retient que « le prévenu (?) pouvait donc, dans une rubrique consacrée à une revue de presse, citer des extraits d’un article relatif à un litige mettant en cause la mairie de Puteaux publié dans le quotidien régional Le Parisien – dès lors que, comme au cas présent, il précisait exactement sa source et ne lui faisait subir aucune dénaturation -, sans avoir à vérifier le bien fondé des informations qu’il reproduisait. »