Il y a deux ans déjà, le Secrétariat général de la défense nationale (SGDN) avait déjà émis une circulaire pour interdire l’usage des terminaux BlackBerry de Research in Motion (RIM) dans les ministères de peur que des informations confidentielles tombent dans de mauvaises mains.
Mais ces terminaux sont tellement entrés dans les moeurs que des utilisateurs continuaient de s’en servir en cachette. Dans son édition du 20 juin, le quotidien Le Monde explique que le SGDN a donc dû envoyer une nouvelle circulaire.
Mais pourquoi cet acharnement des spécialistes de la sécurité nationale contre ce petit appareil qui permet de recevoir ses e-mails en situation de mobilité et rien contre d’autres solutions concurrentes ? Car avec le BlackBerry, chaque courrier transmis à l’utilisateur transite d’abord sur les serveurs de la société canadienne au Canada et au Royaume-Uni !
De quoi relancer la psychose des écoutes américaines de la NSA (National Security Agency) dans le cadre du supposé programme planétaire Echelon, auquel le Canada et le Royaume Unis seraient alliés (tout comme la Nouvelle-Zélande ou l’Australie par exemple).
Les informations transmises aux BlackBerry sont certes cryptées au format AES 256 bits, mais l’implémentation de l’algorithme n’a pas été auditée par des experts indépendants afin de vérifier sa solidité et l’absence de portée dérobée.
Bercy, client de RIM
Pour rassurer les consommateurs, RIM explique que BlackBerry est la seule solution approuvée pour la transmission des données sans fil à diffusion restreinte approuvée par les Etats-Unis, l’Australie, la Nouvelle Zélande, l’Autriche et le Canada. La société revendique ainsi 450 000 clients dans les gouvernements et le secteur public à travers le monde, y compris dans les secteurs militaire et de la sécurité publique.
Pour enfoncer le clou, le fabricant du terminal rappelle qu’en France, le Ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie a choisi d’équiper ses fonctionnaires en 2004. Pour mettre fin à cette situation ubuesque, le SGDN plancherait sur la mise en place de solutions alternatives.
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