Le capital-risque reste prudent
Biotechnologies et informatique sont les deux secteurs qui devraient connaître dans les prochains mois une reprise des investissements de la part des capitaux-risqueurs. Une bouffée d’oxygène qui arriverait au bon moment. VentureOne annonce que 22 % des start-up créées en 1999 et financées par des capitaux-risqueurs ont fermé.
Selon une étude du cabinet VentureOne, près d’un cinquième des start-up américaines créées pendant le boom des valeurs Internet avec des fonds provenant de capitaux-risqueurs ont mis la clé sous la porte avant même que les premiers investisseurs puissent revendre leurs actions. Ainsi, au total, 22 % des 1 842 entreprises, dont le lancement en 1999 avait été financé par des capitaux-risqueurs ont fermé alors que la moyenne des sept années précédentes s’élevait à 15 %, note VentureOne.
Les fermetures vont-elles se poursuivre ? VentureOne estime que oui. « Nous allons assister à un nouveau dégraissage découlant de l’éclatement de la bulle internet », a déclaré à Reuters John Gabbert, chargé d’études au sein de VentureOne. Et d’ajouter que « beaucoup d’entreprises ont besoin de capitaux supplémentaires mais, parce que le marché est aujourd’hui plus prudent, beaucoup d’entre elles ne passeront pas le cap ».
Pourtant, l’avenir pourrait ne pas être si noir que cela, du moins dans certains secteurs. Ainsi, selon Deloitte & Touche, on devrait assister à une relance des investissements d’ici à la fin de l’année, ou au premier semestre 2003, dans les domaines des biotechnologies et de l’informatique.