Le chien Lycos Europe a perdu son flair
Le réseau européen de portails va être démantelé ou liquidé en fonction des actifs. La direction n’a trouvé aucun repreneur global.
L’agonie a été longue mais la crise économique actuelle a certainement accéléré la fin. La direction de Lycos Europe a annoncé que le groupe sera prochainement démantelé. Concrètement, les différentes divisions feront l’objet de traitements distincts.
D’un côté, la direction parle de « désengagement » (divestment en anglais) pour les services de noms de domaine, les activités e-commerce et le portail Internet danois. De l’autre, elle compte liquider les actifs restant c’est à dire les portails Internet locaux et l’activité hébergement.
Une assemblée générale extraordinaire des actionnaires de Lycos Europe devrait se tenir le 12 décembre prochain à Amsterdam. Elle devrait entériner le choix de la direction, qui va conduite à la fin du groupe Internet. Est-ce un lot de consolation ? La direction compte partager 50 millions d’euros avec ses actionnaires.
C’est la dernière option qu’il restait visiblement. Depuis l’année dernière, le groupe de portails et de services Internet étudiait des moyens pour redynamiser son activité (vente globale ou en appartements, restructuration, liquidation partielle… ).
Il avait mandaté Dresdner Kelinwort Investment Banking pour trouver éventuellement un repreneur et une autre solution alternative. Mais, malgré une centaine de contacts pris par la banque d’affaires, aucune discussion n’a abouti.
« Un contrôle plus strict au quatrième trrimestre »
Dans son introduction au rapport intérimaire portant sur les neuf premiers mois d’activité (publié fin octobre), Christoph Mohn, PDG de Lycos Europe, cachait à peine les difficultés récurrentes : « En raison de la faible évolution du chiffre d’affaires et de la détérioration du climat économique, la gestion des coûts de Lycos Europe sera soumise à un contrôle encore plus strict au quatrième trimestre ».
Entre janvier et septembre 2009, le groupe Internet a réalisé un chiffre d’affaires de 46,9 millions d’euros contre 58,4 millions d’euros à la même période l’année précédente.
« L’effort pour réduire les dépenses d’exploitation n’ont pas suffi à compenser le recul du chiffre d’affaire », souligne Christoph Mohn. Quant au résultat d’exploitation, il a tendance encore à s’aggraver avec une perte de 19,9 millions d’euros sur les trois premiers trimestres de l’année (-12,9 millions l’année précédente).
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