Le ciel serait-il le dernier « no mobile’s land » à conserver ?
Inattendu : selon un mini-sondage de KDS, les hommes d’affaires qui voyagent souvent par avion rechignent à l’idée de communiquer par mobile en plein vol.
C’est suprenant comme réaction mais l’usage du téléphone mobile à bord des avions serait plutôt mal perçu par les hommes d’affaires qui voyagent beaucoup. Du moins, c’est ce qu’il ressort d’un sondage mené par KDS, un éditeur français de solutions logicielles de gestion des déplacements professionnels en ligne. Celui-ci a interrogé une quarantaine de ses membres utilisateurs, en général des responsables d’achats dans de grandes multinationales en charge de la gestion des voyages.
Ce n’est pas du tout représentatif mais le résultat de ce micro-sondage de KDS donne l’effet d’un trou d’air : la majorité des membres de son club utilisateurs s’oppose à l’usage vocal du téléphone à bord des avions.
De manière inattendue, sur les 40 membres européens sondés, 41% refusent l’usage des mobiles une fois montés à bord de l’avion. 50% d’entre eux préféreraient que les téléphones ne soient utilisés que pour les échanges data. Finalement, une toute petite minorité (9%) accepteraient de passer ou recevoir des communications vocales sur leurs mobiles à partir de 3000 mètres d’altitudes.
Envie de silence, fuir la cacophonie
Explications de ce rejet données par KDS : l’avion reste « le dernier endroit pour se préparer en silence avant une réunion, où souffler enfin en retour de voyage ». De plus, les grands voyageurs « redoutent la cacophonie des conversations sur mobiles ainsi que le manque de confidentialité dans l’avion ». On pourrait même fournir une troisième piste : l’avion constitue le seul endroit où les business men ont une excuse valable pour ne pas être joint. Le ciel serait-il le dernier « nomobile’s land » à conserver ?
Rappelons le contexte : début avril, la Commission Européenne a proposé des règles d’harmonisation pour lancer des services de communication mobile à bord des avions survolant le ciel européen.