Le Cigref consacre le XML
Face aux autres langages existants tels le HTML ou Java, le Cigref étudie le positionnement du XML. Le Club informatique estime que ce langage a tout pour s’imposer, à la condition que les éditeurs de PGI suivent le mouvement.
Pour s’imposer sur les autres langages, le XML devra réellement montrer de solides qualités. Le Cigref (Club informatique des grandes entreprises françaises), dans une récente étude, essaie de comparer le XML aux langages les plus courants. Ainsi, le Club Informatique estime que le XML surpasse le HTML qu’il considère avoir été conçu pour un usage relativement simple comme les liens entre documents et la présentation des pages Web. Face au XML, le HTML présente une forte rigidité et un manque d’extensibilité (pas d’ajout dynamique). Le XML, quant à lui, offre des standards ouverts, une meilleure interopérabilité, ainsi que la possibilité d’ajouter des fonctions (la fameuse extensibilité). Concernant Java, le Cigref estime que les deux langages sont complémentaires, l’un assurant la portabilité du code tandis que l’autre assure la portabilité des données. La combinaison des deux devrait permettre de concevoir des logiciels évolutifs et ouverts et d’augmenter la durée de vie des applications.
Selon le Cigref, XML peut être utilisé pour échanger des informations entre partenaires sur les comportements et les profils des utilisateurs d’Internet. Comme le langage permet de mettre à jour beaucoup plus facilement et rapidement les sites Web, il devrait s’imposer dans la gestion des portails d’information d’entreprise, mais aussi dans le domaine de l’EDI où il servira à créer un standard commun entre utilisateurs.
Malgré des qualités certaines par rapport aux autres langages, les coûts de mise en place du XML devraient être supérieurs aux coûts de mise en place du HTML. « Pour les architectures de type Internet ou Intranet, on peut envisager des coûts analogues à ceux requis pour l’apprentissage et la mise en place d’outils tels que Java », estime le Cigref. Pour l’EDI, les coûts devrait être sensiblement les mêmes.
Reste que les qualités propres au langage pourraient se transformer en inconvénients. En effet, le fait qu’il soit ouvert pourrait entraîner une multiplication de solutions propriétaires. La nouveauté du langage et ses promesses d’avenir ont pour conséquence de favoriser une mise en place de protocoles propres aux éditeurs, au risque de créer un standard de fait avant que n’interviennent les instances de normalisation pour le ratifier. Ce qui aurait pour effet de favoriser les initiatives concurrentes, notamment dans le domaine du commerce électronique (Rosettanet, Biztalk, CXML, OBI, ICE, … ).
Toutefois, le Cigref conditionne le succès du XML à divers paramètres. Ainsi, son acceptation dépendra entre autres de l’adhésion des éditeurs de progiciels de gestion intégrés et de l’intégration de XML dans leurs différents modules (achat, gestion?).
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