Eduardo Saverin, le co-fondateur de la plate-forme sociale Facebook, n’a plus la nationalité américaine depuis le 30 avril 2012.
Il a fait la demande de déchéance de nationalité en septembre de l’année dernière, explique Bloomberg.
Ce citoyen brésilien a étudié à Harward, et il y a aidé Mark Zuckerberg à monter Facebook.
Il a même été le premier investisseur dans la start-up, avant de se faire progressivement évincer alors qu’il poursuivait ses études.
Vivant aux États-Unis depuis 1992, il était devenu citoyen américain en 1998.
Il vit désormais à Singapour, mais la vraie raison de ce changement de nationalité serait fiscale.
Eduardo Saverin possèderait encore 4% de Facebook.
L’introduction en Bourse de cette entreprise (prévue le vendredi 18 mai ?) le rendra immédiatement milliardaire, avec une fortune qui pourrait s’élever alors à 3,8 milliards de dollars.
D’autant que le prix de l’action Facebook pour son IPO a encore été augmentée ce lundi soir face à la très forte demande, passant d’une fourchette établie entre 28 à 35 dollars l’unité, à entre 34 et 38 dollars, expliquent le Wall Street Journal et Reuters.
Et elle pourrait encore progresser avant vendredi.
Or le pays de l’Oncle Sam n’est plus un paradis pour les milliardaire.
Le taux d’imposition sur les plus haut revenus va passer de 35% à 39,6% en 2013.
De plus, sans sa nationalité US, l’entrepreneur échappera à une partie de la taxe sur les plus-values, à acquitter sur ses actions Facebook et ses futurs investissements.
Singapour n’a pas de taxe sur les plus-values, et l’impôt sur les revenus est plafonné à 20%.
Eduardo Saverin devra tout de même s’acquitter d’une « exit tax », calculée en fonction de la valeur de ses actions telle qu’estimée par le fisc américain (la fameuse Internal Revenue Service ou IRS).
Probablement une excellente affaire, puisque l’IRS a fait cette estimation avant l’IPO, et n’a pas été influencée dans son évaluation par l’optimisme exubérant des investisseurs pour le réseau social…
Dans cette période où tout le monde est censée se serrer la ceinture, le nombre de demandes d’abandon de nationalité depuis le début de la récession a augmenté selon Bloomberg.
Elles seraient passées de 235 en 2008 à 1780 en 2011.
Pas encore un fleuve d’exilés fiscaux donc…
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