Le duo Noos-UPC France promet l’ultra haut débit sur le câble en 2005
Noos devrait développer l’idée de packs associant télévision, Internet à très haut débit et téléphonie. Un concept initié par son nouveau co-équipier UPC France.
Jusqu’à 30 Mbit/s. C’est le débit que serait susceptible d’offrir l’année prochaine les réseaux câblés UPC (Chello) et Noos (sous contrôle d’UGC Europe depuis l’été dernier, voir édition du 7 juillet 2004), selon Patrick Leleu, le PDG du nouvel ensemble qui réunit les deux services câbles. « Pour nos offres Internet, nous allons, en 2005, préparer nos réseaux pour un développement considérable du débit. Avec la norme EuroDocsis, nous pourrions potentiellement apporter un débit de 30 mégabits par seconde chez le client », a déclaré le manager dans un entretien accordé à La Tribune du lundi 4 octobre 2004. Une offre qui permettrait au câble de prendre une longueur d’avance sur l’ADSL actuel, aujourd’hui limité à 8 Mbit/s, et futur avec l’ADSL2+ qui ne devrait guère dépasser les 20 Mbit/s dans le meilleur des cas. Patrick Leleu n’a toutefois pas évoqué les tarifs de cette offre ultra haut débit.
Un produit haut de gamme
En revanche, le PDG a une idée assez précise du service à tirer des hautes performances du réseau en évoquant la diffusion de programmes télévisés et, plus particulièrement, la télévision haute définition. « Nos réseaux sont prêts pour la télévision haute définition, quelle que soit la norme qui sera retenue », précise-t-il au quotidien économique, avant d’ajouter qu’il « faut une mobilisation simultanée des acteurs de la télévision payante autour de la haute définition, qui reste un produit haut de gamme ». Enfin, la téléphonie sur IP fait également partie des prochains projets du câblo-opérateur. « Courant 2005, nous proposerons la téléphonie sur protocole Internet sur le câble », a confirmé Patrick Leleu. Rappelons que UPC France a été précurseur en France en lançant des packs télévision, Internet haut débit et une offre de téléphonie dès 2003.
Ces différentes offres seront probablement commercialisés sous une seule entité à moyen terme. « Le projet est de faire converger les offres et les marques en 2005 », a précisé le PDG des deux sociétés qui devrait fusionner en une seule. Mais le dirigeant ne s’est pas prononcé sur la marque qui sera retenue pour la commercialisation des services. Au final, cette nouvelle société comptera 1,76 million d’abonnés (dont 1,2 en provenance de Noos) pour un chiffre d’affaires global de 400 millions d’euros.