Le FBI fouille dans les casinos de Second Life

Mobilité

Aux Etats-Unis, des agents fédéraux mènent une enquête pour déterminer la
légalité des jeux de hasard dans le monde virtuel.

Les enquêteurs du FBI se sont connectés sur Second Life pour passer au crible les casinos qui ont envahi le paysage virtuel.

Linden Lab, la société californienne créatrice du monde virtuel, a invité le FBI à mener une enquête sur place afin d’obtenir certains conseils pour résoudre le problème pesant des jeux de hasard dans cet univers.

Ce problème est largement controversé car si les paris sont réalisés dans un environnement virtuel, il n’en reste pas moins que les utilisateurs peuvent échanger des Linden dollars, la monnaie en circulation dans Second Life, contre de véritables dollars US.

« Nous avons invité le FBI à plusieurs reprises à faire des observations sur Second Life et à soulever tout problème qui leur semblerait pertinent, et nous savons que les agents fédéraux se sont penchés au moins une fois sur un casino virtuel, » a déclaré Ginsu Yoon, en qualité de vice president for business affairs de Linden Lab.

La fréquentation des établissements de jeux de hasard dans Second Life a littéralement explosé à la suite des restrictions sévères imposées par le gouvernement américain sur les paris en ligne et les sociétés qui les organisent.

La réglementation américaine contre les jeux de hasard couvre les paris sur des ?articles de valeur?. Or, le Linden dollar possède une valeur pécuniaire dans le monde réel, ce qui amène bon nombre de juristes à penser qu’il s’agit d’une infraction à la loi.

Pour autant, nul ne sait dans quelle mesure Linden Lab, qui a défini une règlementation pour interdire les activités illégales dans Second Life, peut être tenu pour responsable dans ce domaine puisqu’il ne dispose d’aucun moyen de contrôle des casinos de Second Life.

« Nous ne savons pas clairement si une simulation 3D d’un casino peut être apparentée à un casino réel, d’un point de vue légal, et ce point demeure encore ambigu pour les autorités judiciaires que nous avons interrogées », a ajouté Ginsu Yoon.

Traduction d’un article de Vnunet.com en date du 5 avril 2007