Le fondateur de Free condamné à une peine d’emprisonnement avec sursis et une amende
Xavier Niel était poursuivi pour recel d’abus de biens sociaux dans une
affaire glauque liée au monde du X dans les années 90.
Est-ce la fin du procès Xavier Niel ou y aura-t-il appel ? Vendredi 27 octobre, la onzième chambre du tribunal correctionnel de Paris a condamné le fondateur du service d’accès Internet Free (groupe Iliad) à deux ans d’emprisonnement avec sursis et 250 000 euros d’amende pour recel d’abus de biens sociaux dans une affaire mêlant gestion de plusieurs sex shops ou peep show et proxénétisme.
Après l’annonce de cette décision de justice, l’actuel vice-président du conseil d’administration et directeur général délégué à la stratégie d’Iliad n’a pas souhaité apporter de commentaires.
L’affaire judiciaire, qui avait éclaté mi-2004, est en quelque sorte un retour de manivelle. Dans les années 90, Xavier Niel a baigné dans un univers trouble entre le Minitel rose et les sex shops. Le Net-entrepreneur s’est ensuite consacré au développement du service Free et du groupe Iliad qui a effectué une belle percée dans le paysage de l’accès Internet français.
« J’ai fait une connerie… »
Initialement mis en examen pour proxénétisme aggravé et incarcéré pendant un mois à la Prison de la Santé dans Paris, Xavier Niel est finalement blanchi de cette accusation par un non-lieu rendu le 30 août 2005. Seul le délit de recel d’abus de biens sociaux a été retenu contre lui.
« Cela concerne 200 000 euros sur trois ans. Mais j’ai fait une connerie, je serai jugé et condamné, c’est bien normal », déclare-t-il dans un portrait brossé par Le Monde dans son édition du 13 septembre 2006 (accès restreint).
Selon l’AFP, les co-prévenus de Xavier Niel, notamment les responsables de sex-shops dans lesquels avait investi l’entrepreneur, ont été condamnés à des peines d’emprisonnement pour partie assorties du sursis, ainsi qu’à des peines d’amende. La justice leur reprochait notamment des faits de proxénétisme.