CrunchFund : le fonds du fondateur de TechCrunch dérange
Michael Arrington, fondateur de TechCrunch qui suit les tribulations des start-up Web 2.0, crée un fonds d’amorçage pour accompagner les start-up IT. La ligne rouge du journalisme est-elle passée ?
Remue-ménage au sein de TechCrunch
C’est une exception à la règle a priori chez AOL : les journalistes n’ont pas le droit d’investir dans les start-up dont ils prennent en charge la couverture.
Mais Michael Arrington semble bénéficier d’un privilège. « Je ne prétend pas être journaliste », déclare l’intéressé (un ex-avocat). Bien qu’il ait écrit de manière prolifique sur TechCrunch depuis la création du blog en juin 2005.
« Je me fixe des standards de plus haut niveau en ce qui concerne la transparence et de divulgation des informations. »
Si Michael Arrington abandonne son poste de directeur éditorial de TechCrunch, il restera néanmoins dans l’équipe et reportera directement à Arianna Huffington, fondatrice de The Huffington Post (tombé aussi dans le giron d’AOL) qui dirige l’ensemble des médias de la sphère du groupe Internet.
Une faveur que Tim Armstrong, P-DG d’AOL, ne remet pas en cause. « TechCrunch est une propriété différente et ses standards sont distincts« , assure-t-il.
Même si Michael Arrington joue plutôt le jeu de transparence, cette étiquette mi-journaliste mi-investisseur suscite des polémiques dans les médias en ligne.
Ce statut hybride constitue potentiellement un terreau pour des conflits d’intérêt.
Paul Carr, membre de la rédaction de TechCrunch, met les pieds dans le plat dans une contribution piquante vis-à-vis de l’initiative CrunchFund.