« Devant la demande croissante en débit pour les entreprises et maintenant des consommateurs friands d’images, de vidéo, de multimédia et de jeux en ligne, les opérateurs devront certainement faire de nouveaux choix d’architecture pour passer du haut débit au très haut débit. » Le ton est donné.
Le 13 septembre, en inaugurant le comité de pilotage destiné à étudier le développement du réseau très haut débit en France, François Loos, ministre délégué à l’Industrie, a esquissé les grandes lignes d’une « véritable stratégie nationale du très haut débit ».
Pour le représentant du Gouvernement, nul doute que l’avenir du très haut débit passe par le déploiement de la fibre optique et l’extension de ces réseaux sur l’ensemble du territoire. Pour atteindre cet objectif, il considère que les efforts de développement doivent se tourner vers les réseaux de desserte.
« Même si la paire de cuivre n’a pas dit son dernier mot, les opérateurs auront certainement à amener la fibre optique de plus en plus près des clients, dans les sous-répartiteurs, voire plus près au niveau des quartiers, des immeubles ou du domicile », estime François Loos.
Le cuivre ou la fibre ?
Alors que France Télécom affiche sa volonté de capitaliser son réseau de paires de cuivre en prenant position sur l’Internet ultra rapide en VDSL2 (voir édition du 6 septembre 2005), le ministre délégué à l’Industrie semble jouer la surenchère des très hauts débits. Il promeut des architectures de type FTTC (Fiber to the curb), voire FTTB (fiber to the basement) ou encore FTTH (Fiber to the home).
Mais pour parvenir à cette France du très haut débit,
il reste à franchir plusieurs obstacles de différente nature. « Les conditions de déploiement ne sont pas seulement techniques : elles sont aussi réglementaires. Les investissements considérés sont très élevés », souligne François Loos.
Pour favoriser cet élan, le ministère de l’Industrie a soutenu les idées « de grands projets de réseaux très haut débit sécurisés à base de fibre optique » dans le cadre des projets proposés à la nouvelle Agence de l’innovation industrielle (voir édition du 30 août 2005).
Une vingtaine d’organismes représentés au sein du Comité du très haut débit |
A travers le comité de pilotage sur l’étude du développement du très haut débit, François Loos a souhaité réunir tous les acteurs impliqués : opérateurs de réseaux et de services Internet, groupes industriels, pouvoirs publics et associations de collectivités locales. Ce groupe d’experts est chargé d’étudier les mesures susceptibles d’accompagner ou d’accélérer le déploiement du très haut débit en France (aide R&D, investissements dans les infrastructures, nouvelles réglementations). Les conclusions de l’étude sont attendues pour mars 2006. |
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