Le gouvernement prône un Internet plus sûr pour les jeunes
Outre des mesures de sensibilisation et de formation, l’Education nationale met en avant plusieurs solutions de filtrage pour les écoles.
Comment apporter davantage de garanties de sécurité lorsque des jeunes effectuent des sessions Internet ? Le 18 mai 2005, François Fillon, ministre de l’Education nationale et François d’Aubert, ministre délégué à la recherche, sont intervenus sur le sujet. Trois champs d’actions font l’objet d’une attention particulière : mesures de sensibilisation, formation et la mise à disposition d’outil de filtrage pour les établissements scolaires.
Dans le cadre du projet Confiance présenté comme « un plan d’action national de sensibilisation aux enjeux et aux risques de l’Internet », des actions de sensibilisation « à la sécurité et à la civilité sur Internet ». Du 3 au 10 juin, une « semaine nationale sur la sécurité informatique » sera mise en place avec un site Web dédié : www.protegetonordi.com. L’Ecole Normale Supérieure assure le secrétariat général du projet et la société Tralalère prend en charge la réalisation de ce portail.
A cette occasion, un « tour de France » lié au projet Confiance sera organisé dans les collèges. Il permettra de diffuser des informations thématiques au sein des établissements scolaires. Des partenaires du secteur privé comme Symantec (éditeur de solutions antivirus) ou Microsoft se sont ralliés à cette initiative.
Mineurs.fr, le noyau du dispositif
Quant à la Délégation aux usages de l’Internet, qui cordonne l’ensemble des efforts autour du projet Confiance, elle met l’accent autour de la communication du portail Mineurs.fr ouvert en décembre qui reste encore méconnu du grand public (voir édition du 23 mars 2005).
Les pouvoirs publics souhaitent également proposer un bouquet de solutions logicielles de filtrages afin de protéger les enfants mineurs « des aspects négatifs de l’Internet ». Un accord avec l’association Action Innocence France a récemment été signé dans ce sens. Celle-ci prepose un site web qui comporte des évaluations camparatives des différentes solutions de filtrage disponibles pour les particuliers et les entreprises (via l’adresse www.filtra.info). De son côté, l’Education nationale fait principalement la promotion de deux logiciels de filtrage : SurfPass, édité par la société Cogilab, et un autre produit similaire développé par la société Optenet. Ces produits sont mis à la disposition à des « tarifs préférentiels ».
La sensibilisation « aux pièges de l’Internet » représente une action interministérielle. Ainsi, Le Forum des Droits sur l’Internet (FDI), qui défend le principe d’une éductaion à la civilité numérique (voir édition du 27 avril 2005), a exprimé sa satisfaction en constatant que ses principales propositions ont été reprises dans le cadre du rapport du groupe de travail « Protection de l’enfant et usages de l’internet » (préparatoire à la Conférence de la Famille). Ce document vient d’être remis à Philippe Douste-Blazy, ministre de la Santé et de la Famille.
Le FDI s’est également s’est vu confier mi-avril une mission de réfléchir à la mise en place d’un « certificat citoyen » des services en ligne permettant de valoriser les bonnes pratiques des prestataires, une proposition faite dans le cadre du chantier Cybercriminalité entamé par le Ministère de l’Intérieur (voir édition du 13 avril 2005).
Etat des lieux sur les chartes-types de bonne conduite sur l’Internet
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Dans son discours pour présenter le projet Confiance, François Fillon, ministre de l’Education nationale, a fait le point sur la mise en place de chartes-types de bonne conduite sur l’Internet au sein des établissements scolaires. Une mesure qui avait été décidée l’année dernière. Selon le ministère, à ce jour, les deux tiers des 11 300 collèges et lycées, et le quart des 57 000 écoles primaires ont élaboré un tel document. Cette charte doit être annexée au règlement intérieur de chaque établissement scolaire au plus tard d’ici la rentrée prochaine. |