Le gouvernement fait le tour des brigades anti-cybercriminalité
Manuel Valls (ministre de l’Intérieur) et Fleur Pellerin (Economie numérique) ont visité les pôles de lutte contre la cybercriminalité (STRJD et OCLCTIC). La CNIL était dans la boucle.
Le gouvernement s’intéresse à la cybercriminalité.
Le 11 janvier, Manuel Valls et Fleur Pellerin ont effectué une visite au pôle judiciaire de la gendarmerie nationale à Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis).
A cette occasion, le ministre de l’Intérieur et la ministre déléguée chargée de l’Economie numérique ont rencontré des experts es investigations sur Internet rattachés au service technique de recherche judiciaire et de documentation (STRJD).
Ils se sont ensuite rendu à l’institut de recherche criminalistique de la gendarmerie nationale (IRCGN) pour un point dédié à l’expertise judiciaire en technologie numérique (« forensics » pour investigations numériques en anglais).
Puis, ils se sont déplacés à l’Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication (OCLCTIC – Police judiciaire) situé à Nanterre (Hauts-de-Seine).
Selon le compte-rendu disponible sur le site Internet du ministère de l’Intérieur, une présentation de la plateforme d’harmonisation, de recoupement et d’orientation des signalements (PHAROS) a également été effectuée.
Enfin, une convention a été signée entre la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) et l’OCLCTIC pour renforcer le lien entre détection de l’usage inapproprié de données personnelles et les éventuelles investigations associées.
La montée de la cybercriminalité demeure inquiétante : selon l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP), 2,5% des ménages français ont été victimes en 2011 de débits bancaires frauduleux, dont la moitié sur Internet, à partir de leurs comptes ou numéros de cartes.
C’est une augmentation « très significative » par rapport à 2010 (2% des ménages soit 500 000 personnes).
Un sujet qui nécessite une vigilance au niveau européen : le centre européen de lutte contre la cybercriminalité EC3, installé à La Haye, vient d’ouvrir ses portes, dans les locaux d’Europol.
Objectif : « combattre la cybercriminalité et défendre un Internet libre, ouvert et sûr. »
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