Jeudi soir, le conseil d’administration du groupe Tiscali a indiqué dans un court communiqué de presse qu’il a examiné les propositions de reprises de sa branche française. Il n’a pas précisé quand il dévoilera le nom de repreneur final. Mais le groupe d’accès Internet européen semble résolu à boucler ce dossier d’ici mi-mars.
Alors que la presse économique française recense une dizaine de prétendants, les quotidiens italiens Il Sole 24 Ore et MF mettent en avant une short-list de quatre opérateurs : Telecom Italia, Deutsche Telekom, 9 Télécom et Cegetel (groupe Vivendi Universal).
Selon MF, c’est la filiale télécoms du groupe Vivendi Universal qui aurait avancé la meilleure offre : entre 290 et 300 millions d’euros. Mais il est bien difficile de savoir qui va être le grand gagnant de cette consultation. Logiquement, on serait tenté de favoriser l’option « 100% Italie » c’est à dire que Telecom Italia, qui ne cache pas son intérêt pour « les actifs de Tiscali France », remporte la compétition.
Autre logique : compte tenu des rapports commerciaux et des interconnexions réseaux déjà établis, Tiscali France et ses 396 000 clients pourraient tomber dans l’escarcelle de Neuf Télécom (ex-LDCom). La similitude des parcours entre les deux acteurs, qui ont grossi chacun de leur côté en pariant sur une politique dynamique d’acquisitions, est frappante.
Bouygues Télécom jette l’éponge
Mercredi, à l’occasion des résultats annuels de T-Online (propriétaire du service d’accès français Club Internet), Rainer Beaujean, Président du directoire de la filiale Internet de l’opérateur Deutsche Telekom, a déclarer « examiner » la manière la plus efficace pour développer les activités de ses branches espagnole et française : gagner de nouveaux clients de manière organique ou les gagner par acquisition. Le représentant de T-Online s’est refusé à commenter un rachat éventuel de Tiscali France.
De son côté, Bouygues Télécom, qui a envisagé de se lancer dans la bataille, a préféré finalement rester à l’écart. Le métier de l’accès Internet était « déficitaire » et qu’il y avait déjà « des gros joueurs intéressés », a indiqué Martin Bouygues lors d’une conférence de presse pour présenter les résultats annuels de son groupe. « Nous leur laissons la place bien volontiers. »
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